mercredi 28 mai 2014

Foi et Lumière : une nouvelle révolution copernicienne

A la conférence pour les 50 ans de l'Arche (parlement de Lituanie)
Madame la députée, Éminence, chers amis,
Je suis très ému et impressionné de m’exprimer ainsi dans ce bâtiment prestigieux, mais en même temps, je me dis que c’est bien qu’un Parlement soit la maison de tous, et que nos amis ayant un handicap mental puissent y venir et s’y exprimer.
Le cardinal Ryłko, le président du Conseil Pontifical pour les Laïcs à Rome, a dit un jour à Jean Vanier, de nombreuses années après avoir connu l’Arche et Foi et Lumière : « Vous avez créé une véritable révolution copernicienne, ce n’est plus vous qui faites du bien aux personnes qui ont un handicap, mais vous dites que ce sont elles qui vous font du bien ! »
Je voudrais aujourd’hui confirmer – de par mon expérience de père d’une jeune fille trisomique (Julie, 26 ans) et de coordinateur international de Foi et Lumière – le bien-fondé de cette déclaration qui peut paraître a priori bien curieuse.
  
1 - L’Arche et Foi et Lumière ont un point en commun : leur fondateur, Jean Vanier (avec Marie-Hélène Mathieu pour Foi et Lumière).
Nos deux mouvements ont des histoires qui sont fondées sur des rencontres… de belles rencontres : Marie-Hélène Mathieu avait fondé l’OCH (Office Chrétien des Personnes Handicapées) en 1963, Jean Vanier avait fondé l’Arche en 1964 et ils se sont rencontrés en 1967. L’OCH aidait financièrement l’Arche, mais ce qu’apportait Marie-Hélène Mathieu était plus qu’un simple financement, car elle s’investit toujours à fond dans ce qu’elle entreprend. Elle s’est notamment très vite investie dans l’Arche en devenant coordinatrice des communautés en France. Mais, sa première motivation était, a toujours été, de soulager la souffrance des parents d’enfants handicapés.
Jean Vanier, quant à lui, pensait que les parents étaient ceux qui abandonnaient leurs enfants dans les hôpitaux psychiatriques et il n’avait pas pour eux beaucoup de sympathie ! Kathryn Spink, a écrit dans son livre “Jean Vanier et l'aventure de l'Arche” : « Il l’admet lui-même , il y eut une époque où, dans sa compassion pour les personnes handicapées, il était prêt à pointer un doigt accusateur vers les parents et les familles qui avaient, même inconsciemment, ajouté des blessures aux blessures. Certains d’entre eux n’avaient-ils pas rejeté leur enfant ? ».
Mais Jean Vanier et Marie-Hélène Mathieu ont croisé la route d’une famille d’agriculteurs du nord de la France, Gérard et Camille Proffit, parents de deux enfants profondément handicapés, Loïc et Thaddée : ils revenaient de Lourdes, ce qui avait été pour eux une expérience très douloureuse. Rejetés par l’Église, rejetés par la société, ils étaient très malheureux. Mais Jean et Marie-Hélène ont organisé un pèlerinage à Lourdes pour que ces familles puissent enfin avoir accès à ce grand sanctuaire marial : ils étaient12000 personnes venues de 15 pays à Pâques 1971, et ce fut le démarrage, non planifié au départ, de Foi et Lumière !
Ce pèlerinage fut l’occasion pour Jean Vanier de mieux connaître et comprendre les parents. « Grâce à Foi et Lumière, j’ai pu prendre conscience des souffrances, des inquiétudes mais aussi de l’amour inconditionnel de tant de parents qui se donnent merveilleusement à leurs enfants» (Avant-propos du livre de Marie-Hélène Mathieu : “Plus jamais seuls”). Je suis toujours très heureux de rappeler à Jean Vanier que Foi et Lumière l’a aidé à évoluer, à changer son regard sur les parents d’enfants handicapés !
Foi et Lumière est aujourd’hui un mouvement de près de 1500 communautés dans 80 pays. S’y retrouvent chaque mois des personnes ayant un handicap mental, parents, frères et sœurs et des amis. Pendant ces rencontres, on vit l’amitié : le partage, la fête, la prière.
Depuis 1971, nous avons des liens d’amitié fraternelle très forts avec l’Arche. Nous partageons dans notre identité ce besoin de la relation : les personnes ayant un handicap mental nous révèlent d’une façon particulière cette Présence de Dieu si nous savons entrer en relation avec elles. Nous partageons ce désir de faire connaître au  monde notre trésor commun : la valeur prophétique de la personne ayant un handicap mental.

2 - Rien ne me destinait à devenir ce que je suis aujourd’hui :
- de par mes origines familiales : une famille maternelle d’entrepreneurs à la fibre chrétienne et sociale, une famille paternelle à l’esprit chevaleresque (mon père était militaire dans l’armée de terre),
- de par mes études dans une école d’ingénieurs souvent qualifiée de “prestigieuse” !
- de par ma vie familiale : marié avec quatre beaux garçons, nés en quatre ans !
En octobre 1983, nous avons rencontré Jean Vanier : ce fut une première rencontre avec la fragilité.
En avril 1988, Julie est née : la deuxième rencontre avec la fragilité, une fragilité avec laquelle il nous faudrait vivre et qu’il nous faudrait accompagner ! En plus de sa trisomie, Julie avait une grave malformation cardiaque qui fut opérée avec succès alors qu’elle avait quinze mois.
Nous nous sommes tous retrouvés dans une communauté Foi et Lumière dès 1989 et très vite nous avons rencontré Marie-Hélène Mathieu et puis tout s’est enchaîné : un pèlerinage à Lourdes en 1991 pour fêter les vingt ans de Foi et Lumière (Julie, trois ans, était accompagnée de ses parents, de ses quatre frères et de ses quatre grands-parents) où je me souviens avoir vu la petite délégation de la Lituanie, coordinateur de communauté, de région, de zone, de continent (Europe Atlantique, puis l’Afrique) et en 2008 coordinateur international.
Je ne sais pas ce que je serai sans ma fille Julie, sans doute quelqu’un de beaucoup moins bien ! Julie m’a sauvé d’une vie médiocre !
  
3 - Notre mission commune à l’Arche et à Foi et Lumière, est comme je le disais précédemment, de révéler au  monde et à l’Église la valeur prophétique de la personne ayant un handicap mental, de faire cette nouvelle révolution copernicienne comme le disait le Cardinal Ryłko.
J’ai un jour été retirer (un jour où la secrétaire était absente) une lettre au bureau courrier de mon entreprise et j’ai découvert que dans ce bureau, situé au deuxième sous-sol, un étage particulièrement sombre et silencieux, une personne légèrement handicapée remettait, avec beaucoup de gentillesse et d’amabilité, courriers et colis à ceux qui devaient venir les récupérer. L’entreprise avait certes en partie rempli ses obligations en matière d’emploi de personnes handicapées, mais elle les cachait pour ne pas “ternir” sa réputation. Et j’ai imaginé la joie que cette personne pourrait partager dans les différents bureaux si elle avait été invitée à distribuer elle-même le courrier ! Mais “la conception de la vie dans le monde d’aujourd’hui n’est liée qu’à la satisfaction personnelle, à l’apparence, à la hâte, à l’efficacité” (Saint Jean Paul II). Dans ce tableau, la personne handicapée n’a pas sa place, elle est une “provocation face aux égoïsmes individuels et collectifs” (Saint Jean Paul II). Mais elles sont “avant tout une invitation à des formes toujours nouvelles de fraternité” (Saint Jean Paul II).
La relation avec la personne ayant un handicap mental génère toujours de la joie, mais il semble que cette joie fasse peur. Un jour, Jean Vanier recevait un visiteur très sérieux et, au milieu de cet entretien, Jean–Claude est arrivé. Qu’il y ait une personne avec Jean ne l’a pas gêné, Jean-Claude est toujours d’une nature très joyeuse, il a salué chacun en rigolant et il est reparti. Le visiteur sérieux a alors hoché la tête en disant : « Qu’est-ce que c’est triste ! »
Ce qui paraît être le summum d’une politique d’intégration des personnes handicapées, c’est de créer des centres financés par la solidarité nationale qui, à quelques exceptions près (dont l’Arche bien entendu), sont des sortes de ghettos où l’on enferme ceux que l’on ne veut pas voir… Oh certes, on se réjouit toujours avec beaucoup d’émotion de voir des vidéos sur Internet avec des personnes handicapées mentales faire du ski ou jouer au basket-ball… mais en même temps, avec les progrès de la recherche médicale, il n’y a que très peu de chances de voir un bébé trisomique naître ! Il n’y en a que 5 % dans mon pays qui échappent à une véritable traque organisée, de véritables Mac Gyver !

4 - Dans les crèches provençales, il y a un personnage très important, on dit même que s’il n’est pas présent, la crèche n’est pas une vraie crèche provençale : il s’agit du ravi (“lou ravi” en langue provençale). Il a les bras levés en l’air et il s’émerveille avec force démonstration devant l’enfant Jésus : il reconnaît la fragilité de cet enfant qui vient de naître dans la précarité d’une grotte car il est lui-même fragile et souvent moqué dans son village pour sa simplicité d’esprit.
Nous avons perdu notre capacité d’émerveillement et notre monde a perdu la joie dans une quête toujours plus frénétique de richesses.
Alors je rêve d’un monde dans lequel nos “ravis” de l’Arche et de Foi et Lumière seraient nos maîtres de joie !
Je rêve d’un monde dans lequel nos “ravis”, dans les entreprises, créeraient une atmosphère de joie et un véritable esprit d’équipe, loin des individualismes dans lequel beaucoup s’enferment pour progresser parfois au prix d’écraser les plus faibles. Et cet esprit d’équipe ne serait certainement pas une gêne pour la réussite de l’entreprise, bien au contraire !
Je rêve d’un monde dans lequel nos “ravis”, dans les villages, rappelleraient combien la fragilité doit renforcer la solidarité sans jamais exclure quiconque.
Je rêve d’un monde dans lequel nos “ravis”, dans les paroisses, rappelleraient (parfois en perturbant les beaux chants de la chorale !) que les plus petits sont ceux à qui il faut ressembler pour entrer dans le royaume des cieux.
Je rêve d’un monde dans lequel nos “ravis”, dans les familles, pourraient créer des relations harmonieuses, ils sentent tellement bien les tensions dès qu’elles apparaissent.
Je ne nie pas la souffrance ni les larmes qu’un enfant handicapé apporte avec lui dans une famille, mais si c’est le prix à payer pour rappeler en permanence au monde que l’émerveillement, la solidarité, l’entraide, la joie sont les principales valeurs de référence, alors oui, trois fois oui, qu’ils soient les bienvenus, qu’ils soient nos guides pour mener à bien cette “révolution copernicienne” !

5 - Il y a quelques années un jeune trader a été jugé responsable, à hauteur de près de 5 milliards d'euros, des pertes d’une grande banque. Il a été condamné à une peine de trois ans de prison et à  rembourser la banque, mais cette dernière peine vient d’être annulée par la cour de cassation. Il a été interrogé en septembre dernier par un journal et je n’en ai retenu de cette interview que deux phrases :
Sur sa vie d’aujourd’hui : « pour parler vulgairement, c’est une vie de merde. Je n’ai ni emploi, ni revenu, ni Sécurité Sociale, ni logement ; il m’est impossible de construire quoi que ce soit. Il n’y a pas un matin où je me lève sans pense à l’affaire. Des pensées sombres ? Oui, ça arrive. »
Et quand on lui demande de faire un choix entre sa vie d’avant et sa vie d’aujourd’hui : « Je choisis ma vie d’aujourd’hui. Malgré la dureté. »
La satisfaction personnelle, l’apparence, la hâte, l’efficacité mènent le monde à sa perte. Cette personne a réalisé que les valeurs plus humaines dont il s’était écarté sont celles qui permettent de construire sur  le roc.

C’est le message que nous annoncent avec force les personnes ayant un handicap mental à l’Arche et à Foi et Lumière, écoutons-les !
Donnons-leur la chance de se faire entendre !

Ce qu’elles ont à nous dire est si important !
Sinon, je crains qu’il ne faille en passer par de telles énormités pour les comprendre !

vendredi 23 mai 2014

Ma communauté de Lituanie

J’ai passé six jours en Lituanie au milieu du mois de mai et ces six journées furent très bien remplis d’activités toutes plus riches les unes que les autres ! Tout a commencé il y a plus d’un an, quand Kristina, qui était la vice-coordinatrice pour la Lituanie, m’a demandé de venir pour une formation destinée aux équipes de coordination des communautés de son pays. Je lui avais répondu que je ne savais pas planifier aussi loin, et qu’il fallait d’abord savoir ce qui allait se passer à Leeds pendant l’assemblée générale ? Elle a très vite repris contact après l’été pour confirmer cette invitation et fixer la date de la formation.
Quand les dates se firent plus proches, nous avons fixé le thème et le contenu de cette formation ; le thème retenu fut : Voyez comme ils s’aiment d’après Tertullien et le contenu demandé était des choses très concrètes pour que les communautés de Lituanie puissent avoir les éléments pour construire sur le roc : la communauté (l'appel à y participer, les temps de la rencontre, sa croissance, son développement et son vieillissement), les membres des communautés (parents, personnes handicapées, amis, tous prophètes !) et la responsabilité (l'appel, les joies, les difficultés, les points d'appui…). J’aurais bien aimé que des personnes ne connaissant pas encore Foi et Lumière puissent participer, notamment en provenance d’un pays voisin comme la Lettonie, mais malheureusement, cela n’a pas pu se faire.
Entre temps, j’avais demandé à Kristina de devenir vice-coordinatrice internationale et Silvija l’a remplacée comme vice-coordinatrice provinciale ; ce changement s’est effectué dans une grande fluidité.
Le jour dit, une quarantaine de personnes sont arrivées au centre de récollection où devait avoir lieu la formation et ces deux journées furent une véritable rencontre de communauté !
Il y avait des parents, des personnes ayant un handicap mental, des amis et l’aumônier provincial. J’étais très heureux de retrouver tant de visages connus, devenus familiers après tant d’occasions de rencontres (assemblée provinciale, célébration des vingt ans du mouvement en Lituanie, pèlerinage…) et j’ai été très vite mis à l’aise avec mes très bons amis handicapés avec qui nous sommes retombés dans les bras comme si nous nous étions quittés la veille ! Saulė, Ernesta, Marijus, Artūras, Justina…
Ernesta et Saulė
Nous avons vécu tous les temps d’une rencontre : célébrations, partages, prière, jeux, danses, chants, repas. Les parents présents ont été rejoints le deuxième par d’autres parents venus juste le temps d’un partage. Chacun a pris le temps de dire toutes ses joies et ses difficultés et si à un moment, j’ai eu un peu peur que l’un ou l’autre ne se mette à pleurer, j’ai trouvé tous les témoignages si touchants que j’ai pris peur que ça soit moi qui pleure !!
Nous avons eu aussi la joie que le Cardinal Backis vienne nous rejoindre un soir et le dernier jour pour la messe d’envoi. Il a béni chacun des participants et Silvija a donné à chacun le texte d’une neuvaine au Saint Esprit à réciter entre l’Ascension et la Pentecôte. Chaque jour,  une intention particulière à Foi et Lumière est proposée et en la priant, nous demanderons au Saint Esprit de continuer à guider, à fortifier, à orienter les communautés.
Dans les paroles d’envoi que j’ai dites, j’ai dit la joie que j’avais eue d’être là pendant ces deux jours, que ce temps avait été si bon que je voulais pouvoir les appeler ma communauté de Lituanie !

La salle de la Constitution au Parlement de Vilius
Mais la formation n’a duré que deux jours et je suis resté en Lituanie pendant six jours… Les occupations, prévues ou imprévues, se sont enchaînées et je n’ai guère eu le temps de rester désœuvré ! Dans les activités prévues, il y a eu la conférence organisée au Parlement de Lituanie (dans la salle où a été signée la Constitution du pays) pour le jubilé de l’Arche. J’avais été invité à parler pendant cette conférence et j’étais très impressionné d’être dans une enceinte aussi prestigieuse, avec un membre élu de ce Parlement, madame Vilijos Aleknaitės Abramikienės, le cardinal Backis, Manca Kastelic, responsable de l’Arche pour la Lituanie et l’Ukraine, Rimantas Ramonas, responsable de la communauté Betzata de Vilnius, Gedas Malinauskas, responsable du projet de communauté à Kaunas et tous les memebres de ces deux communautés. La clôture de cette conférence a été faite par Martynas Šimkus, premier résident de la communauté de Betzada. Finalement, je me suis dit que c’était bien que cette maison de la représentation nationale s’ouvre aux plus petits, donne la parole à ceux qui en sont privés la plupart du temps ; que c’était bon d’y entendre réciter le Notre Père et une prière dite par le Cardinal Backis, d’y entendre une députée dire que dans un monde de mensonges, les personnes handicapées disent la vérité !
A la suite de cette conférence, nous sommes allés visiter la communauté de Betzata, à quelques kilomètres de Vilnius, une petite communauté très vivante ; les membres du projet de communauté de Kaunas étaient là aussi et nous avons passé un excellent après-midi !

L'église du monastère des soeurs de Betheléem
Pendant ce court séjour à la campagne, Kristina préparait la journée du lendemain (il y avait deux jours de battement avant le début de la formation) et elle m’a demandé si je voulais que nous allions passer vingt-quatre heures au monastère des sœurs de Bethléem, situé dans la forêt à une soixantaine de kilomètres de Vilnius ? Les sœurs, qui accompagnent Foi et Lumière en Lituanie par leur prière, souhaitaient pouvoir bénéficier de la formation que j’allais faire ! Après un peu de réflexion, j’ai accepté, ne sachant pas vraiment où j’allais… Les sœurs de Bethléem vivent de la spiritualité de Saint Bruno, elles prient, travaillent, étudient, mangent et dorment en cellule. Les personnes de passage font de même… repas solitaire dans un petit pavillon en bois, participation aux deux offices qui sont dits en commun (vêpres et matines), à la messe et aux temps d’adoration. Les offices s’inspirent du rite byzantin (mélodies, métanies, vénération d’icônes…), mais la messe est dite en rite latin. Nous avons vu une sœur à deux reprises et j’ai pu lui dire ce que j’avais préparé pour la conférence sur les membres des communautés. Elle m’a assuré que les sœurs prieraient pour nous pendant le temps de la formation et j’ai pu le sentir pendant les jours qui ont suivi !

En haut du beffroi
Vilnius est une très belle capitale et beaucoup d’édifices religieux et historiques se trouvent dans la vieille ville ; parmi les plus connus, il y a ceux qui sont liés au passage de Sainte Faustine de 1933 à 1936. J’ai donc faire un petit pèlerinage, en priant devant le tableau de la Divine Miséricorde peint en 1934 à la demande de Sainte Faustine, dans la maison où elle a vécu, à la Porte de l’Aurore où est exposée l’icône de Marie Mère de Miséricorde… Nous avons pu avoir une vue panoramique sur la ville en montant en haut du beffroi de l’église Saint Jean de l’Université de Vilnius ; ce beffroi contient un pendule de Foucault d’une longueur de 35 mètres ! Il y a aussi à Vilnius d’autres souvenirs moins glorieux et j’ai pu visiter le musée des victimes du génocide dans le bâtiment où se sont trouvés successivement les bureaux de la Gestapo, puis du KGB… Les prisons au sous-sol sont impressionnantes !

Le château de Trakai
Le dernier après-midi, quand tous sont repartis après ce bon temps passé ensemble, nous sommes partis avec Kristina et Edita visiter Trakai, grand centre historique de la Lituanie ; dans une région de grands lacs, il y a de magnifiques châteaux. Nous avons pu les admirer depuis le lac où nous avons ramé en cadence…
Et le dernier jour, je suis allé visiter le centre de jour où travailler Kristina. Il ressemble beaucoup au centre où va Julie chaque jour avec des ateliers d’artisanat ou d’expression corporelle. J’y ai retrouvé Ernesta et deux membres de l’Arche Betzata, Martynas et Lina, qui ont participé à un superbe spectacle sur Jonathan Livingston le Goéland !

Et c’était déjà l’heure de repartir ! Ces six jours passés en Lituanie ont été bien remplis et j’ai le cœur plein des souvenirs ! Merci à ma chère communauté de Lituanie, vous me manquez !