jeudi 12 février 2015

De très belles surprises au Koweït

Il est trois heures du matin, l’avion en provenance du Caire vient d’atterrir à Kuwait City. A peine les roues ont-elles touché le sol que les téléphone portables se mettent à vibrer, siffler, sonner et plusieurs personnes autour de moi se mettent même à téléphoner ! Mais qui peuvent-ils appeler à une heure aussi matinale ? Ce fut ma première surprise de ces deux jours passés dans ce pays que je découvrais.
Après des formalités un peu longues pour obtenir un visa (payable seulement en monnaie locale et les bureaux de change étaient en panne…), je retrouve un grand comité d’accueil avec Fadi, le vice-coordinateur qui accompagne les deux communautés du Koweït. Nous ne perdons pas de temps en salutations… car il est tard (ou tôt ?) et Fadi m’accompagne jusqu’à la cathédrale de la Sainte Famille de Kuwait City où je serai logé pour les deux nuits qui viennent.
La cathédrale de la Sainte famille à Kuwait City
Après quelques heures de repos, c’est déjà l’heure de la grande célébration de la fête de la Lumière à la cathédrale (heureusement, je suis déjà sur place !). Les deux communautés sont là et se préparent à entrer en procession devant les célébrants, la messe étant présidé par le nonce apostolique, Monseigneur Petar Rajič. Parmi les prêtres présents, il y a l’aumônier national, Abouna Angelos, un Égyptien, qui a été nommé par l’évêque. Cette procession est très longue, car les deux communautés sont très nombreuses, une bonne centaine de personnes peinent à trouver de la place car la cathédrale est déjà pleine pour la messe dominicale (un vendredi…), une des treize messes qui seront célébrées aujourd’hui dans une dizaine de langues différentes (sans compter celles qui seront célébrées dans les trois autres paroisses de la ville). L’homélie de Monseigneur Petar est centrée sur Foi et Lumière qu’il connaît bien : il a un neveu autiste et il parle très bien de Lourdes, des souffrances et de la manière dont nous pouvons les changer en joie. A l’issue de la messe, je suis invité à présenter Foi et Lumière à l’assemblée, ce que je fais volontiers, priant, comme à chaque fois que je dois faire cet exercice délicat, qu’à travers mes paroles, l’Esprit touche les cœurs. Une personne doit être particulièrement attentive, je l’espère, une femme que Fadi m’a présentée avant le début de la messe. C’est une personne contact pour démarrer Foi et Lumière dans la paroisse de la cathédrale…
La fête commence avec le nonce !
Nous avons ensuite célébré comme il se doit la fête de la Lumière, dans les locaux de la cathédrale : il y a eu beaucoup de joie, de chants, de danses et un grand et beau gâteau que nous avons été nombreux à couper, puis à déguster !
Il y a donc deux communautés dans le pays, une arabophone réunissant des membres provenant d’Égypte, de Syrie et du Liban (Antoinette, la responsable, est libanaise) et une anglophone réunissant principalement des membres d’origine indienne (Marilyn, la responsable, est indienne) et des Philippines (mais j’ai aussi rencontré un Grec). Pour un pays qui compte trois millions d’expatriés (dont 350000 catholiques) en plus des deux millions d’autochtones, il pourrait y avoir plus de communautés ! Déjà, celles qui existent sont très nombreuses et deux des quatre paroisses pourraient certainement en accueillir au moins une. 
Avec les équipes des deux communautés
Dans la soirée, j’ai pu rencontrer les membres des équipes de coordination et nous avons beaucoup parlé de Foi et Lumière avant de terminer la soirée dans un restaurant indien !
Le deuxième jour, avec quelques amis, nous allons visiter le musée national et le musée naval, me permettant de mieux comprendre les réalités de ce petit pays ; j’y ai vu que des ruines d’une très vieille église (5ème siècle) avaient été retrouvées dans l’ile de Failaka. Puis nous sommes allés jusqu’au marché local d’où je sui ressorti coiffé d’un superbe keffieh ! 
Un nouveau koweïti !
le souk de Kuwait City
Un thé à la menthe bien mérité
Nous avons ensuite déjeuné chez Fadi où nous avons retrouvé toute sa famille et sa mère ainsi que les responsables des communautés pour un très bon déjeuner. Puis, selon une tradition très courante au Moyen Orient, nous sommes allés rendre visite à ceux qui n’avaient pas pu se libérer la veille : avec Andrew, jeune homme trisomique, nous sommes allés rejoindre sa mère et sa sœur qui veillaient auprès de son père Maurice, ancien trésorier de sa communauté. Maurice est très malade et se trouve au centre de soins palliatifs. Là, Abouna Angelos a administré à Maurice le sacrement des malades ; ce fut un temps extrêmement touchant ! Ensuite, nous sommes allés rendre visite à une famille dont la fille handicapée n’était pas suffisamment en forme pour venir jusqu’à la cathédrale. Ce fut une visite très chaleureuse qui fut malheureusement écourtée car le temps de rejoindre l’aéroport était arrivé ! A l’enregistrement, une dame très gentille, voyant ma prochaine étape au Liban, m’a demandé quand j’allais retourner en France ? Je lui ai demandé comment elle savait que j’étais Français et elle m’a dit qu’elle était à la messe à la cathédrale la veille où elle m’avait entendu et qu’elle avait été touchée par ce que j’avais dit ! Cela m’a valu une invitation au salon réservé aux passagers voyageant en classe affaires !!
Après ces deux jours passés au Koweït, j’en suis reparti avec beaucoup de joie et d’enthousiasme ! Les deux communautés existantes sont très belles et prêtes à donner vie, non seulement au Koweït, mais aussi :
- dans les autres pays du Golfe, car l’évêque italien, Monseigneur Camillo Ballin (Missionnaire Combonien du Cœur de Jésus), est aussi le vicaire apostolique pour l’Arabie septentrionale : son territoire couvre également Bahrein (où il était pendant mon séjour au Koweït pour suivre les travaux de construction de sa future cathédrale) et le Qatar. Le nonce apostolique couvre aussi ces pays et les Émirats Arabes Unis. Dans tous ces pays, la population est de même nature qu’au Koweït et il devrait y avoir beaucoup de communautés Foi et Lumière.
- en Inde, beaucoup de familles vivant au Koweït ont des familles ou des amis qui peuvent être intéressés par Foi et Lumière.
- au Sri Lanka, car j’ai rencontré à la cathédrale un prêtre sri-lankais de passage qui m’a dit que Foi et Lumière pourrait faire beaucoup de bien dans son pays.

C’est donc le cœur bondissant de joie que je suis reparti de ce pays plein de promesses, confiant la croissance de Foi et Lumière dans cette partie du monde à Notre Dame d’Arabie !

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