mardi 20 décembre 2016

Aujourd’hui, le Fils de Dieu est né : tout change.

Au cours de la nuit de Noël, dans une grotte de Bethléem, un événement a bouleversé la marche du monde. Tout a changé, tout est devenu possible !
Cet événement n’a rien d’exceptionnel, la naissance d’un bébé. Et pourtant, il met le ciel en joie, et les anges chantent la gloire de Dieu ! C’est le début d’un grand mouvement : le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière (Is 9, 1), et les bergers, puis les mages, sont allés adorer cet enfant faible, fragile et dépendant. Ce qui est exceptionnel, c’est que notre Dieu tout-puissant, le créateur du ciel et de la terre, nous attend dans un état qui a priori ne lui ressemble pas : un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire (Lc 2, 12) pourrait-il être celui qu’Isaïe annonçait et qu’il désignait par ces appellations : Conseiller-merveilleux, Dieu-Fort, Père-à-jamais, Prince-de-la-Paix (Is 9, 5) ?
Mais rien n’est impossible à Dieu (Lc 1, 37) ; c’est notre imaginaire qui nous fait croire que Dieu ne peut pas être proche, qu’il ne peut pas attendre quelque chose de nous. C’est cet enfant faible, fragile et dépendant qui va nous dire que nous devons aimer nos ennemis et prier pour ceux qui nous persécutent (Mt 5, 44), que nous serons heureux si nous avons le cœur pur (Mt 5, 8), que nous n’entrerons pas dans le royaume des Cieux à moins de changer pour devenir comme les enfants (Mt 18, 3). Oui, cette naissance est la promesse de grands changements : tout va devenir possible.
Les communautés Foi et Lumière sont des lieux où nous apprenons le mieux à vivre ces changements radicaux : ce sont les plus faibles, les plus fragiles et les plus dépendants qui sont nos maîtres pour nous faire comprendre le sens profond de l’Évangile ; nous disons à Jésus dans notre prière que nous voulons vivre une alliance d’amour dans cette famille qu’il nous a donnée pour partager nos souffrances et nos difficultés, nos joies et notre espérance. Oui, tout change avec nos amis handicapés, ce sont eux qui nous font découvrir le visage et la présence de Jésus qui nous attend dans leur faiblesse et leur fragilité. Ils sont les signes vivants par lesquels la gloire de Dieu peut se manifester : elle le fait à travers la fragilité, la leur, mais aussi celle de chacun, une fragilité qu’il faut reconnaître et accepter, une fragilité qui peut devenir une force dès lors qu’elle n’est pas étouffée par des désirs de toute-puissance.
Laissons-nous conduire par les membres les plus fragiles de nos communautés jusqu’à l’enfant Jésus qui nous attend, emmailloté et couché dans une mangeoire ; toutes nos tristesses vont disparaître et nous repartirons consolés. Nous pourrons tous ensemble, avec les bergers, glorifier et louer Dieu pour tout ce que nous avons entendu et vu (cf. Lc 2, 20). Tout change, voici que je fais toutes choses nouvelles (Ap 21, 5).

Continuons notre marche avec le jeune Samuel qui n’aurait pas été le dernier à répondre à l’invitation des anges à aller à la crèche : joyeux Noël à tous !

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