mardi 13 décembre 2016

Inédit : la dernière lettre de Charles de Foucauld

Ou plutôt celle qu'il aurait pu écrire... Pierre Durieux, coordinateur, avec sa femme Blandine, de la province France Loire Rhône Auvergne, nous a communiqué une lettre, fruit d'une méditation pour Foi et Lumière. Il ajoute qu'elle aurait pu s'intituler "ce que Charles de Foucauld dit aux personnes handicapées". La spiritualité de la fragilité qui est la nôtre est en effet bien proche de celle du Bienheureux Charles. Il a toujours cherché à occuper la dernière place, celle qui est général réservée à nos frères et sœurs handicapés. C'est pour cela qu'elles se sentent proches de lui et veuillent le suivre pour s'abandonner avec lui dans les bras du Père. Nous nous agitons beaucoup pour faire connaître notre joie autour de nous, pour être messagers ou missionnaires de la joie, mais nous ne voyons pas beaucoup de fruits. Mais, comme nous le rappelle le pape François, "le temps est supérieur à l'espace" : Donner la priorité au temps c'est s'occuper d'initier des processus plutôt que de posséder des espaces (Evangelii Gaudium #223). Alors confiance, disons avec lui cette belle prière :
Mon Père,
je m'abandonne à toi,
fais de moi ce qu'il te plaira.
Quoi que tu fasses de moi, je te remercie.
Je suis prêt à tout, j'accepte tout.
Pourvu que ta volonté se fasse en moi, en toutes tes créatures,
je ne désire rien d'autre, mon Dieu.
Je remets mon âme entre tes mains.
Je te la donne, mon Dieu, avec tout l'amour de mon coeur,
parce que je t'aime, et que ce m'est un besoin d'amour de me donner,
de me remettre entre tes mains, sans mesure,
avec une infinie confiance, car tu es mon Père.

La lettre inédite :
Cher ami,
Mon frère,
À 6 ans, je suis orphelin, de père et de mère. À 20 ans, c’est au tour de mon grand-père de partir. À mesure que la vie progresse, le vide se fait autour de moi. Mais l’abandon, le rejet, ou l’échec n’ont pas eu le dernier mot : j’en suis la preuve. Que ta vie ne s’arrête pas à tes 20 ans ! et la suite est là

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