Que de joie ! |
La grande fête des 50 ans de Foi et Lumière aura duré près de deux ans, comme en 2011-2012, mais pas pour les mêmes raisons. Cette fois, c’est un méchant virus qui nous a empêchés de fêter notre jubilé comme nous l’aurions souhaité ! Les dernières célébrations jubilaires ont eu lieu à Alexandrie, Fatima et Lourdes, et terminent ainsi un grand festival de pèlerinages tous aussi réussis les uns que les autres.
J’aurai
participé à deux pèlerinages, bien différents l’un de l’autre. Le premier était
une grande première, un pèlerinage par Zoom ! Il a eu lieu le jour de la
Pentecôte 2021, soit 50 ans et 50 jours après celui de 1971. Il était organisé
par la province Couleurs d’Asie. J’ai pu revoir des visages amis et j’en ai été
très heureux ; mais rien ne remplace un contact "en vrai", une
embrassade virtuelle ne sera jamais comme celles que l’on se donne à Foi et
Lumière ! Le second pèlerinage, un vrai, a eu lieu à Lourdes fin octobre
2022, comme en 1971, avec plus de 3000 pèlerins venus de France et de Belgique.
On ne peut le comparer à celui de 1971 (12000 pèlerins venus de 15 pays) ou à
celui de 2001 (16000 pèlerins venus de 73 pays), mais ce fut un temps
incroyablement riche en rencontres ou en retrouvailles.
Le thème était, comme pour tous les autres pèlerinages, "un trésor à partager". Nous avons donc participé à une grande chasse au trésor pour tenter de découvrir les clés de ce trésor. Elles n’étaient pas très compliquées à trouver, car elles sont toujours très présentes dans nos rencontres de communauté : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, douceur, maîtrise de soi, fraternité, compassion, pardon, enthousiasme, courage, prière et confiance. On y retrouve, sans surprise, huit des neuf fruits de l’Esprit (Ga 5, 22-23) qui souffle régulièrement dans la voile de la petite barque de Foi et Lumière (le thème de la rencontre internationale de 2008 était "dans le sillage de l’Esprit" et nous avions alors ajouté une voile à notre barque). L’Esprit a soufflé très fort à Lourdes et je crois que, parmi toutes les clés de notre trésor, il y a un "passepartout", qui est l’enthousiasme (étymologiquement, cela signifie un transport de l’âme d’inspiration divine). Il suffisait de regarder les visages, les sourires de chacun, pour voir combien cet événement a comblé de joie tous les pèlerins. Le programme était chargé, mais, même si la fatigue pouvait apparaître à certains moments, elle était vite oubliée dès qu’il s’agissait de chanter, de danser, de prier, de participer à toutes les activités proposées. Les chants du pèlerinage ont été maintes fois repris : Viens danser avec moi ; Merci, Jésus ou Foi et Lumière a 50 ans, sans oublier Amis, chantons notre joie, qui a été entonné, à la grande joie de tous, par… Marie-Hélène Mathieu qui a tenu à être avec nous pour cette grande fête. A 93 ans, elle nous a montré combien elle était heureuse d’être venue à Lourdes - encore une fois - pour être avec son enfant chéri, Foi et Lumière.
Nous avons
aussi été privilégiés d’avoir avec nous notre évêque référence, Monseigneur
Jacques Benoit-Gonnin, qui a tenu à être présent pendant tout le temps du
pèlerinage. Il nous a parlé avec simplicité et je pense que nous lui avons fait
autant de bien que lui nous en a fait. Événement
magnifique, temps de grâce, le cœur fond, sont des mots qu’il a
employés ; mais surtout, il a dit aux personnes ayant un
handicap : « Votre mission
est immense. Vous aidez l’humanité à être plus humaine, vous nous dites : si
vous m’accueillez, vous accueillez Jésus, si vous m’éliminez, vous éliminez
Jésus ! »
Au bout de
ces si belles journées pleines de force, d’amour et de joie, nous sommes
devenus des temples du Saint Esprit ! Mais tout événement, aussi beau
soit-il, a une fin. Il faut fermer les valises et reprendre le train, le car,
la voiture pour rentrer à la maison. Comment peut-on faire après un tel
événement pour retourner à la vie d’avant ? Ça paraît impossible !
Nous ne sommes pas venus à Lourdes pour une commémoration, pour seulement nous
souvenir de ce qui s’était passé en 1971… nous étions à Lourdes pour aller à la
source de Foi et Lumière, pour comprendre comment ce pèlerinage a mis le feu au
monde et s’est propagé jusque dans près de 90 pays sur les 5 continents, comment,
encore aujourd’hui, des provinces et des communautés naissent comme en Afrique
de l’Ouest. Et nous repartons en mission pour porter ce feu, notre trésor
autour de nous, pour dire que Foi et Lumière peut faire du bien à tant de
familles, d’amis et d’aumôniers qui nous attendent, Alors, nous allons nous
mettre en route sans tarder. L’Esprit a soufflé très fort à Lourdes et Il va
nous aider dans notre mission : faire connaître Jésus, comme l’ont fait les
premiers apôtres quand ils ont quitté les bords du Jourdain après le baptême de
Jésus. Nous, nous étions au bord du Gave, et nous y avons rencontré Jésus,
grâce à Bernadette, grâce à Loïc et Thaddée, ces "petits" qui ont
permis de changer tant de choses à Lourdes, en 1858 et en 1971. Oui, allons
témoigner et partager notre trésor ! La dernière soirée fut plus calme et
des nouveaux chants sont arrivés comme sur la pointe des pieds : Ne crains pas, je suis ton Dieu. C’est moi
qui t’ai choisi, appelé par ton nom. Tu as du prix à mes yeux et je t’aime. Ne
crains pas, car je suis avec toi. Ces paroles inspirées par le livre
d’Isaïe ont dû résonner longtemps dans la tête des pèlerins dans la courte nuit
qui a suivi. Et chacun a pu commencer sa route de retour avec en tête la
certitude d’être aimé de Dieu, qu’Il sera toujours avec nous pour accomplir la
mission qu’Il nous confie : faire connaître la bonne nouvelle de Foi et
Lumière autour de nous, à temps et à
contretemps, aller annoncer l’Évangile de la petitesse, celui dans lequel
résonnent tout particulièrement les paroles de Jésus qui nous touchent
comme : « Si vous ne
changez pas pour devenir comme les enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume
des Cieux. » (Mt 18, 3).