jeudi 26 juin 2014

L'emblème de Foi et Lumière reprend vie

Voici le déroulé d’un beau mime préparé par la province Pologne Ouest ! Merci c’est très beau ! Le dernier paragraphe est utile quand le mime est fait pour des spectateurs qui ne nous connaissent pas encore. Ce mime a été présenté à la paroisse de Skórcz le 22 juin 2014.


Matériel nécessaire :
Un chevalet
Des habits d’artiste peintre (béret, blouse, palette, pinceau…)
Un soleil
Des nuages
La mer (un tissu bleu)
Un bateau (un tissu marron tenu à deux extrémités)
Des sons enregistrés pour chaque étape du mime

Acteurs :
Meb (si possible, une personne ayant un handicap)
Personnes qui tiennent les éléments du tableau (soleil, nuages, la mer, le bateau)
12 personnes pour monter dans la barque

Scénario (à lire pendant le mime) :
Il y avait un homme qui s’appelait Meb ; il habitait en France. Il ne savait ni lire ni écrire, et encore moins compter. Sa passion était la peinture. Un jour, avec ses parents et des amis, il est allé en pèlerinage à Lourdes avec les communautés Foi et Lumière. Et là, on lui a demandé d’imaginer ce que représentait pour lui Foi et Lumière. En réponse, Meb a décidé de faire une peinture.
1. D’abord, il fit apparaître le soleil (musique de petits oiseaux qui chantent). Le soleil, avec sa lumière et sa chaleur, peut illuminer tous les visages tristes ou soucieux.
2. Les nuages apparaissent ensuite. Parfois, ils peuvent recouvrir le soleil (bruit de tonnerre), puis ils s’écartent. C’est comme s’ils voulaient nous dire qu’il faut toujours garder l’espérance.

3. La mer apparaît alors (bruit de grosses vagues). Parfois, elle est agitée, et parfois, elle est calme (bruit de petites vagues), comme les jours de notre vie qui se succèdent avec leurs peines et leurs joies.

4. Sur la mer, il doit y avoir un bateau pour nous transporter en sécurité sur les chemins inconnus.
5. A ce moment, Meb s’arrêta. Il pensait à quelque chose. Il savait qu’il manquait encore quelque chose à son tableau (musique d’un chant de pèlerinage joyeux dans le lointain). Debout devant sa toile, il entendit un chant de pèlerins cela lui donna l’idée de ce qu’il allait peindre. Dans le bateau apparurent des personnages très différents, mais à la fois très proches les uns des autres, des apôtres, qui nous conduisent vers Jésus pour que nous soyons toujours plus proches de Lui. L’histoire dit que, quand on a demandé à Meb où était Jésus (il avait peint sans le savoir douze personnages dans le bateau), il répondit : « Jésus dort au fond, mais son cœur veille sur nous ».

C’est ainsi que l’emblème de Foi et Lumière est né. Foi et Lumière, ce sont des communautés où les personnes ayant un handicap mental sont toujours au cœur de notre attention. Aujourd’hui, ensemble, nous avons recréé cet emblème pour vous. C’est pour nous un signe de nos communautés. Toute personne qui a le désir d’illuminer le visage de nos amis, en suivant l’exemple de Jésus, trouvera sa place au sein d’une communauté Foi et Lumière.



Fête-Dieu à Kasparus

Procession du Saint Sacrement
En Pologne, la Fête-Dieu est célébrée, comme naguère, dix jours après la Pentecôte, un jeudi et cela donne lieu à de très belles processions du Saint Sacrement, précédé de bannières et de jeunes filles, habillées en blanc, qui jettent des pétales de fleurs en criant à pleine voix : « Saint, saint, saint, le Seigneur Dieu de l’univers ! ». Cela se passe après chaque messe dans l’octave de cette fête.
La maison paroissiale de Kasparus
J’ai assisté à deux de ces processions dans un petit village de Pologne. A Kasparus, il y a 124 habitants et une petite église qui dépend du doyenné de Skórcz, dont le Père Darek, aumônier provincial de la province Pologne Nord, est le curé. A côté de l’église de Kasparus, il y a une maison qu'il avait mise à la disposition des équipes provinciales de Pologne qui se réunissaient là à l’occasion de ce long week-end. Il avait très bien fait les choses, en invitant quatre jeunes de la paroisse à aider pour tous les aspects matériels de notre vie en commun dans cette maison, notamment pour les repas. Nous étions vingt-cinq, des quatre provinces de Pologne, avec le Père Isaac venu du Canada pour cette rencontre.
Grâce au Père Darek, nous avons également pu prendre deux repas dans le centre des pompiers, deux repas préparés par des familles du village. Il n’y a qu'une seule chose qu'il n'avait pas prévue, c’était la météo… au milieu du mois de juin, il a beaucoup plu et la température était assez fraiche ! Il fallait se couvrir pour le petit-déjeuner servi dehors chaque matin, et les saucisses grillées sur le barbecue prévu le samedi soir ont été mangées à l’intérieur !
Avec les séminaristes de Polplin
Nous aurions pu avoir notre rencontre dans cette maison très isolée sans voir beaucoup de monde, parler de spiritualité, d’accompagnement, d’élections dans les communautés ; cela aurait été une très belle rencontre et chacun serait reparti très heureux. Mais nous n'aurions pas été très visibles, sauf des habitants du village… Le Père Darek, encore lui, a prévu d’aller jusqu'au séminaire diocésain de Pelplin, où, avec le Père Isaac, nous avons pu parler aux séminaristes du premier cycle. Ils étaient une quarantaine ! J'ai été très impressionné de savoir que ce séminaire avait accueilli dix-sept nouveaux séminaristes l’année dernière ! Le Père Isaac leur a parlé de la spiritualité de Foi et Lumière et je leur ai présenté, avec quelques photos, ce à quoi ressemblait une rencontre de communauté : en conclusion, avec une photo d'une jeune fille handicapée présentant cette joie que l’on connaît bien, je leur ai dit : « quand vous serez dans une paroisse et que vous verrez qu'il n’y a pas de communauté Foi et Lumière, rappelez-vous cette photo et posez-vous la question : “pourquoi” ? »
Et le dernier jour, nous sommes allés jusqu’à Skórcz où nous avons assisté à la messe paroissiale, une messe animée par Foi et Lumière. La prière universelle et les chants ont été préparés par Foi et Lumière, l’homélie a été dite par le Père Isaac, un mime qui reconstituait la création du symbole de notre mouvement par Meb a été présenté et deux témoignages ont été faits à la fin de la messe. 
La barque peinte par Meb
Les paroissiens ont tous reçu une petite fleur qui avait été préparée dans les communautés, une fleur de crocus représentant l'aboutissement d'un travail de croissance pour sortir des ténèbres (dans lesquelles a été plongée la graine) jusqu’à la lumière où la fleur peut s’épanouir et déployer toute sa beauté ! Et le Père Darek a terminé en disant qu'il n’y avait pas de communauté à Skórcz et que ça serait une bonne chose d’en démarrer une !
Après un dernier repas servi dans la maison paroissiale, chacun est reparti, heureux de ce temps passé ensemble. Nous avons véritablement construit sur le roc pendant ces quelques jours, nous avons été visibles au-delà de ce que je pouvais espérer, j'ai encore pu apprendre quelques mots de polonais… Dziękuje bardzo!! Kocham was!!


lundi 16 juin 2014

Décès de Thérèse Vanier

Je reprends l'article paru sur le site de l'Arche auquel tous n'ont pas accès ; Thérèse Vanier s'était cassé la jambe la semaine dernière et était très affaiblie. Gardons la et toute sa famille dans nos prières.

Thérèse Vanier. © L'Arche UK
C'est avec beaucoup de tristesse que nous venons d'apprendre le décès de Thérèse Vanier.
"Elle est décédée paisiblement aujourd'hui vers 12h50 chez elle à St Peter's.

Priez pour Jean, Michel et toute leur famille, pour les amis de Thérèse, et pour la communauté de L'Arche à Londres.

Nous remercions le Seigneur pour sa vie, son amour et sa fidélité," écrit John Sargent, directeur de L'Arche UK.
Thérèse était une inspiration pour tous, une femme courageuse et visionnaire. La soeur de Jean Vanier, Thérèse avait cofondé L'Arche UK:
« Thérèse était l’ainée et la seule fille de Georges et Pauline Vanier.

Pendant la guerre, elle rejoint le Canadian Women’s Army Corps, puis les Forces Françaises Libres, ce qui lui vaudra une Croix de Guerre de la part du gouvernement français.

Après la guerre, elle part étudier la médecine à l’Université de Cambridge. Ses résultats exceptionnels lui permettent d’intégrer l’hôpital de St Thomas à Londres, où elle fait connaissance de Cicely Saunders, la fondatrice de St Christopher’s, le premier hospice au monde pour les malades en fin de vie. À St Thomas, elle est nommée la première femme spécialiste du service d’hématologie.

Dès les débuts de L’Arche en 1964, Thérèse rend régulièrement visite à son frère Jean en France. C’est elle, qui, pragmatique, compétente et doucement déterminée, décide de faire passer la Manche à L’Arche.

Une femme de foi et de détermination discrète, elle ne sait pas trop comment fonder L’Arche en Grande-Bretagne, mais se retrouve vite entourée par un petit groupe de gens, dont Ann et Geoffrey Morgan, qui partagent sa passion. Au bout de quelques années, la première communauté de L’Arche en Angleterre est créée dans un ancien presbytère anglican près de Canterbury, cédé par l’archevêque. Thérèse a toujours insisté sur le fait que c’était ce groupe, et non elle seule, qui avait fondé L’Arche UK.

On ne se rend pas compte à quel point cette communauté a dû sembler révolutionnaire, en janvier 1974. À cette époque, la plupart des personnes en situation de handicap intellectuel vivaient dans de grandes institutions. Sous la direction de Thérèse, la communauté a vite découvert et pu mettre en valeur les dons insoupçonnés des personnes que la société percevait alors comme des êtres passifs, et non pas comme des êtres actifs, capables de contribuer à la société et à son évolution.

Pendant plusieurs années, elle arrive à diriger L’Arche UK tout en étant médecin spécialiste à l’hospice de St Christopher’s à Londres. Grâce à son bilinguisme français-anglais, elle donne des conférences très prisées sur les soins palliatifs à travers le monde, notamment au Canada. En même temps, et avec une énergie hors-norme, elle veille à la fondation de quatre nouvelles communautés au Royaume-Uni, dont celle de Lambeth au sud de Londres, dont elle est encore membre aujourd’hui.

Plus tard, en tant que Coordinatrice régionale en Europe du Nord, Thérèse permet le développement de L’Arche en Irlande et au Danemark. Sous sa direction, L’Arche devient l’un des membres fondateurs de L’Association of Residential Care (Arc), et Thérèse siège également comme membre du comité et membre du conseil d’administration du National Association of Christian Communities and Networks (NACCAN).

Profondément catholique, le travail de Thérèse à L’Arche la mène par ailleurs à rejoindre le mouvement œcuménique du Royaume-Uni. Elle écrit plusieurs petits livres sur ce thème, dont Nick, Man of the Heart, une biographie spirituelle de son ami Nick Elleker, personne en situation de handicap membre de la communauté de L’Arche Lambeth, anglican et défenseur du mouvement œcuménique.
Thérèse a vécu jusqu'à la fin dans la communauté de L’Arche Lambeth, à Londres. Elle avait 91 ans. »
Biographie par L'Arche UK.
Thérèse célébrant son 90ème anniversaire avec Jean l'an dernier. © L'Arche UK
Thérèse et ses frères en 1930. © L'Arche Internationale
Thérèse et ses frères en 1933. © L'Arche Internationale
Thérèse Vanier. © L'Arche Internationale
Thérèse Vanier. © L'Arche Internationale

mercredi 11 juin 2014

A tous mes amis de Foi et Lumière en Slovénie !

Mon discours, traduit par Mariana
Chers amis, je suis heureux d'être ici avec vous pour célébrer votre 30e anniversaire! Je suis heureux de vous voir tous, beaucoup sont venus de toutes vos communautés, vous êtes pleins de joie, pleins d'enthousiasme !
Hier, nous étions avec Mitja, Helena, Matej et Natalija, à Bled, sur les marches du père Joseph Larsen qui était avec vous il ya dix ans. Nous avons ramé sur le lac et je suis certain que Matej et Natalija voulaient vérifier que je pouvais mener la barque de Foi et Lumière dans la bonne direction ! J'espère qu'ils sont rassurés !

Il ya trente ans, en 1984, je ne connaissais pas Foi et Lumière. Je venais d'en entendre parler au cours d'une retraite qui avait été prêchée par un philosophe canadien de grande taille.... Jean Vanier ! Il ya trente ans, Julie n'était pas encore née, elle n'a que 26 ans !
Trente ans, c'est un peu comme une génération ; c'est un âge où on peut s'arrêter un moment pour reprendre son souffle, regarder en arrière le chemin déjà parcouru, avant de repartir. C'est comme pendant une randonnée en montagne : il faut s'arrêter de temps en temps, c'est un bon moyen pour être sûr d'atteindre les sommets !
Ce que je vois, c'est un grand nombre de communautés, des personnes de tous les âges : des bébés, des jeunes, des adultes et même des grands-parents (avec des cheveux blancs, comme moi !). Vous êtes une grande famille ! J'aime voir, lors d'une visite d'une communauté, qu'il y a un grand éventail d'âges, que la communauté est comme une grande famille. C'est la même chose pour votre pays, vous êtes comme une famille, avec ses joies, avec ses peines... Il y a des amis, des parents (mères et pères, j'aime voir les pères, il est important qu'ils soient présents !), et des personnes ayant un handicap mental.
Nous allons commencer l'année en septembre avec un nouveau carnet de route, le très beau fruit d'un travail réalisé avec une équipe slovène ! Nous allons devenir des missionnaires de la joie, il ya tant de familles et de jeunes qui attendent de connaître Foi et Lumière ! Nous avons reçu tellement de Foi et Lumière qu'il est juste de redonner un peu de ce que nous avons reçu (c'est ce qui me motive).

Je suis également heureux d'être là avec vous, en ce moment entre l'Ascension et la Pentecôte. Je me plais à imaginer les apôtres et Marie, "assidus à la prière" (Actes 1,14) : je suis certain que Marie a eu un rôle très important : elle a maintenu la cohésion au sein de la communauté des apôtres : elle avait reçu le Saint-Esprit à l'Annonciation, les apôtres l'attendaient. Elle avait conservé et médité dans son cœur tout ce que Jésus avait dit (cf. Lc 2,19), les apôtres n'avaient retenu que ce qui les intéressait...
Ces dix jours ont dû être un moment extraordinaire de formation pour les apôtres, dix jours d'un enseignement plein de douceur mais aussi plein de force ! Et après ces dix jours, l'Esprit Saint est venu et a conduits les apôtres jusqu'au bout du monde.
Nous avons été invités à prier une neuvaine "Foi et Lumière" à l'Esprit Saint au cours de cette même période. Je prie pour que le Saint-Esprit continue à nous donner ses dons afin que nous continuions à annoncer sans relâche la Bonne Nouvelle de Foi et Lumière. La fin de la prière à l'Esprit Saint que nous utilisons pour cette neuvaine est «Donne la joie éternelle" !
Je prie aussi pour que Marie soit toujours là dans nos sessions de formation ; qu'elle nous rappelle toujours qu'il est important de connaître nos racines, quelle était l'intuition de nos fondateurs quand ils ont commencé Foi et Lumière ; qu'elle nous aide, non pas à imiter nos fondateurs, mais à toujours revenir aux sources de leur inspiration !
Alors, nous serons en mesure de répondre positivement à l'appel de Pierre ; Pierre, qui a été transformé par la rencontre avec le Christ ressuscité, Pierre qui a été transformé par l'enseignement de Marie, Pierre qui a été transformé par le Saint-Esprit : "annoncez les merveilles de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière." (1P 2,9).

Allons-y! Ceux qui sont encore dans l'obscurité - les familles isolées et repliées sur elles-mêmes en raison du handicap de leur enfant - ont le droit de connaître, comme nous, l'admirable lumière d'une communauté Foi et Lumière.

Joyeux anniversaire ! Bonne route pour les trente prochaines années ! Que Dieu vous bénisse! 

Les 30 ans de Vera in Luč en Slovénie

Les communautés de Slovénie ont choisi le 1 juin pour fêter les 30 ans de Foi et Lumière dans le pays. Il y a 38 communautés et environ 700 personnes se sont rassemblées à Saint Stanislas, un établissement scolaire du diocèse de Ljubljana. Neuf personnes étaient aussi venues de Croatie pour participer à cette belle fête. J’étais présent avec Isabelle que j’avais invitée à m'accompagner pour ces quelques jours dans ce beau pays : elle reste souvent quand je pars, et c’est bien sympa quand elle est avec moi car elle crée bien des contacts et sa présence est toujours très bien accueillie (comme elle le mérite !).
La bannière de Foi et Lumière en Slovénie
Le soleil brillait au début de l’après-midi quand les communautés sont arrivées. Au fur et à mesure, elles sont venues coller une pastille rouge sur la carte du pays : 38 pastilles pour un petit pays de 2 millions d’habitants, cela fait une belle densité ! Et quelques personnes ont été invitées, entre deux chants interprétés par un excellent orchestre (des professionnels très réputés dans le pays, dont deux sont membres d’une communauté), à venir témoigner et saluer les participants. Il y eut d’abord Mariana, qui a démarré Foi et Lumière en Slovénie : si vous avez lu le livret intitulé “Porter ensemble la responsabilité”, vous la connaissez certainement car elle a écrit cette belle histoire du troupeau de moutons perdu dans la montagne et qu’elle a, avec une amie, raccompagnés dans la vallée ! Une véritable parabole ! Mariana a raconté les débuts de Foi et Lumière en Slovénie, des débuts accompagnés à l’époque par Mariangela Bertolini qui avait, par un bien triste concours de circonstances, rejoint sa fille Francesca au ciel trois jours plus tôt.
Puis les Croates sont également venus saluer leurs amis Slovènes et ce fut mon tour de souhaiter un joyeux anniversaire à Vera in Luč.
Pendant ce temps, outre les chants, plusieurs ateliers proposaient différentes activités manuelles et nombreux étaient ceux qui y ont participé.
Une vingtaine de célébrants pour l'Eucharistie !
Puis le temps s’est couvert et, pour ne pas prendre le risque de déplacer tout le monde pendant la messe, la décision a été prise de célébrer l’Eucharistie dans le gymnase : un déplacement exemplaire, fait avec une grande rapidité et sans que personne ne grogne (la Slovénie n’est pas la France !).
La messe était présidée par un évêque d'un diocèse de l'ouest du pays et il était entouré d'une vingtaine d’aumôniers !
Puis la journée s’est poursuivie par un repas, des chants et des danses. Après avoir chanté le traditionnel chant aux anges gardiens qui termine toute rencontre en Slovénie, la salle a commencé à se vider, en commençant par ceux qui étaient venus de loin en car : quelques personnes handicapées devaient rejoindre leur foyer… Ce fut une très belle fête et les communautés de Slovénie sont comme une grande famille : j'ai été heureux de voir des personnes de tous âges, depuis des bébés jusqu’à des arrière-grands-parents, des personnes handicapées, des parents et des amis et de nombreux aumôniers ! Quand on vit Foi et Lumière comme dans une grande famille, cela permet de voir venir l'avenir avec sérénité, et je souhaite que les communautés de Slovénie continuent pour les trente prochaines années dans la confiance : qu’elles vivent leur vie avec joie et dans l’amitié, que chacun s’investisse dans les activités selon ses capacités, et qu'elles transmettent à d'autres la vie qu’elles-mêmes ont reçue.

Avant et après cette grande journée, nous avons eu de nombreuses occasions de rencontres avec des membres de l’équipe provinciale, toutes très sympathiques :
Un tour en barque sur le lac de Bled
Vue sur le lac depuis la haut de la tour de l'église sur l'île.
Le samedi, veille de la célébration, nous sommes allés avec les coordinateurs de la province, Matej et Natalja et deux vice-coordinateurs de province, Mitja et Helena jusqu’à Bled, au nord-ouest du pays, une ville connue pour son très beau lac, son château et une île (la seule île du pays !) sur laquelle est construite l’église Notre-Dame de l'Assomption (du XVème siècle), très connue des touristes. Il y a dix ans, le Père Joseph était venu et avait beaucoup apprécié de ramer sur le lac pour aller visiter l’île : nous avons suivi ses traces et diriger une barque, même par temps calme est toute une aventure… Après le lac Galvé en Lituanie, voici le lac Bled, comme si on cherchait à savoir si je peux faire aller la barque de Foi et Lumière dans la bonne direction ! 
Sur le chemin du retour, nous nous sommes arrêtés dans la paroisse où a démarré Foi et Lumière il y a trente ans, paroisse dont le Père Franc Kejžar, ancien aumônier provincial, est le curé. Une veillée de prière avait été préparée par Urska, vice-coordinatrice provinciale. Nous avons porté dans la prière la fête du lendemain et prié pour Mariangela qui avait été enterrée le matin même à Rome…

Une fleur avait annoncé notre arrivée chez Rozi !
Le lendemain de la célébration, nous sommes partis avec l’aumônier provincial, le Père Jurij, un jeune capucin de trente-huit ans, pour une journée inoubliable ! Elle a commencé par un déjeuner chez Rozi, ancienne coordinatrice de province, qui nous a accueillis chez elle, au milieu de ses montagnes, au dessus du village de Roblje ob Dravi, tout près de la frontière avec l’Autriche. Elle n’était pas venue la veille, pas encore complètement rétablie… mais cette rencontre chez elle fut un temps béni ! Son enthousiasme, sa gentillesse, sa bonté n’ont pas changé et nous avons été accueillis comme des princes ! La première chose qu’elle nous a montrée fut une très belle fleur blanche de pavot, qui s’était ouverte le matin même ! Nous avons déjeuné avec un gigot, un fromage frais maison, et un gâteau aux fraises des bois ramassées par Rozi. 
Rozi et Miško

Nous avons ensuite fait connaissance avec son âne, Miško, et les nombreux animaux de la ferme voisine reprise par son beau-frère : chevaux, lapins, canards, vaches et chèvres ! Puis nous sommes allés – en emmenant Rozi avec nous - jusqu’à Maribor, la deuxième ville du pays, où nous avons retrouvé Vesna, ancienne vice-coordinatrice. Ensemble, nous sommes allés rendre visite à un évêque, grand ami de Foi et Lumière : à quatre-vingt douze ans, Monseigneur Joseph Smej va bientôt fêter ses soixante-dix ans de sacerdoce ! 
Avec Monseigneur Joseph Smej
Ordonné avec cinq autres confrères de Slovénie et de Hongrie le 8 décembre 1944, il est le seul survivant, disant avec beaucoup d’humour : « le bon Dieu m’a oublié ! Il m’a laissé sur la terre en pénitence ! » Il parle très bien le français et récite toujours son bréviaire en français ! En sortant de cet entretien, nous sommes allés jusqu’à la cathédrale où une messe commençait, célébrée par… un aumônier de Foi et Lumière ! Le Père Jurij l’a rejoint pour concélébrer, et j’ai été invité à parler à la fin de la messe à un groupe de jeunes confirmands ! Mon témoignage était tout prêt puisque cela faisait tout juste un mois que Julie avait été confirmée ! Ensuite, nous avons dîné et le retour à Ljubljana s’est fait tard dans la nuit !

Nous avons eu quelques moments de liberté pendant lesquels nous avons pu parcourir le centre de la capitale et le château qui surplombe la ville ; les paysages étaient bien différents de ceux de janvier ! Plus de neige, beaucoup de fleurs mais une ville toujours aussi belle ! Cela m’a rappelé les bons moments de préparation du carnet de route avec une très bonne équipe (Rozi, Père Franc, Vesna et Helena), un projet qui se termine justement ces jours-ci !

Les temps de déplacement en voiture (depuis et vers l’aéroport, vers Bled et vers Maribor) ont été des temps très fructueux d’échanges et d’approfondissement de notre amitié ! Merci à tous ceux qui se sont donné bien du mal pour nous accueillir, mais je reviens avec beaucoup de reconnaissance, beaucoup d’admiration pour le beau pays et les membres de l’équipe provinciale, sans oublier l’équipe du carnet de route et les communautés du pays ! Hvala ! Vesel rojstni dan !