L'aéroport international de Ndola |
Après
le froid de l’Ukraine, voici la chaleur de la Zambie ! A peine revenu de la
réunion de préparation du carnet de route, je suis reparti vers l’hémisphère
sud et ce continent africain où je me sens toujours si bien ! Après un
voyage assez long via Amsterdam, Nairobi et Lubumbashi, je suis arrivé à l’aéroport
international de Ndola en Zambie. De là, accueilli par le père Jésuite en
charge d’un centre de retraite tout neuf à Kitwe. Là nous avons passé trois
jours de formation destiné à un groupe de personnes ayant connu Foi et Lumière
et d’autres désireuses de mieux connaître notre mouvement pour démarrer des
communautés. Tout cela a été organisé par une petite équipe dont la cheville
ouvrière a été le Père David Harold Barry sj : il a été à l’origine du démarrage
de Foi et Lumière au Zimbabwe, et maintenant, résidant à Lusaka, il est parti à
la recherche des quelques braises encore fumantes des communautés de ce pays.
Avec lui, Kathryn Morgan, coordinatrice de la province, était venu de
Johannesburg et Time Baluwa de Harare. Tous les quatre, nous avons soufflé (avec
l’aide du Saint Esprit) sur ces braises, et Foi et Lumière va sans doute
redémarrer là où il y avait des communautés et sans doute au-delà jusqu’à
Kolwezi, en République Démocratique du Congo ! Patrick Mulenga a été
désigné comme point de contact : il coordonnera les promesses de
redémarrage de communautés anciennes et de démarrage de nouvelles communautés.
Voici
le compte rendu qu’a rédigé le Père David à son retour à Lusaka.
Le groupe rassemblé à Kitwe |
Nous
étions dix-huit, rassemblés au nouveau Centre de Retraite Jésuite de Kitwe –
nous étions le premier groupe résident– du 21 au 24 janvier pour un temps de
suivi des progrès de Foi et Lumière.
Pour ceux qui ne connaissent pas Foi et Lumière, nous sommes un mouvement œcuménique
pour les personnes ayant un handicap mental et leurs familles. Notre objectif
est de rejoindre des personnes souvent mises à l’écart – même parfois enfermées
dans une chambre per leurs parents – et les aider ainsi que leurs familles à
découvrir qu’elles sont comme nous tous, avec le besoin d’être aimées, d’aimer
et d’être acceptées. Et qu’elles sont des personnes qui ont souvent des dons
cachés en attente d’être révélés comme “un remède pour les nations” (Ap 22:2).
Le mouvement
a démarré à Lourdes en 1971 par un pèlerinage organisé par Jean Vanier et Marie-Hélène
Mathieu ; ils étaient 12000, personnes ayant un handicap, leurs familles
et des amis. C’était la réponse au refus des organisateurs d’un pèlerinage
diocésain d’accueillir une famille avec deux enfants handicapés parce qu’ils “vont
faire trop de bruit et perturber les autres pèlerins.”
Notre réunion
a rassemblé quatre personnes de la paroisse de Mandebvu de Lusaka, trois de la
paroisse Saint Mary de Kabwe, cinq de Ndola, un de Chipata et une de Chinsali. Nous
avons examiné la situation en Zambie depuis le démarrage dans les années 1980,
la visite de Jean Vanier en 1996 et les développements qui ont suivi. Nous
avons reconnu que le feu s’était réduit à des braises. Foi et Lumière a dépéri.
Les parents ne comprennent pas et les coordinateurs qui avaient été choisis
trop rapidement ont arrêté de communiquer.
Pendant
ces trois jours, nous avons constitué une communauté, partageant nos expériences,
apprenant à mieux connaître le mouvement, nous avons chanté et dansé. Nous
avons pu réaliser que Foi et Lumière est un mouvement communautaire dont le but
est de construire des relations et c’est ce qui se vit dans chacune de nos
réunions mensuelles : nous y vivons ensemble un programme d’activités,
partageons un petit repas, et prions ensemble. Nous essayons de créer une
atmosphère où les personnes ayant un handicap se sentent libres, sortent de
leur isolement et peuvent se réjouir.
Tel l'oiseau tisserin, Foi et Lumière refait son nid en Zambie |
Nous
avons passé du temps sur le leadership, la préparation des réunions, l’engagement
à construire une “communauté de rencontre”. Nous avons prié, seuls et en groupe
pour découvrir en nous ce à quoi le Seigneur nous appelle pour cette
reconstruction de Foi et Lumière. Et nous avons tous célébré notre “oui”. Le moment
est maintenant venu d’informer les prêtres de nos paroisses respectives et nos
évêques de ce que nous voulons faire et leur demander leur bénédiction.
L'équipe de préparation avec Patrick Mulenga |
Time
Baluwa a également écrit ses réactions à son retour dans son pays sur son blog
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