Au cours de la nuit de Noël, dans une grotte de
Bethléem, un événement a bouleversé la marche du monde. Tout a changé, tout est
devenu possible !
Cet événement n’a rien d’exceptionnel, la naissance
d’un bébé. Et pourtant, il met le ciel en joie, et les anges chantent la gloire
de Dieu ! C’est le début d’un grand mouvement : le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande
lumière (Is 9, 1), et les bergers, puis les mages, sont allés adorer cet
enfant faible, fragile et dépendant. Ce qui est exceptionnel, c’est que notre
Dieu tout-puissant, le créateur du ciel et de la terre, nous attend dans un
état qui a priori ne lui ressemble pas : un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire (Lc 2, 12) pourrait-il
être celui qu’Isaïe annonçait et qu’il désignait par ces appellations :
Conseiller-merveilleux, Dieu-Fort,
Père-à-jamais, Prince-de-la-Paix (Is 9, 5) ?
Mais rien n’est
impossible à Dieu (Lc 1, 37) ; c’est notre imaginaire qui nous fait
croire que Dieu ne peut pas être proche, qu’il ne peut pas attendre quelque
chose de nous. C’est cet enfant faible, fragile et dépendant qui va nous dire
que nous devons aimer nos ennemis et prier pour ceux qui nous persécutent (Mt
5, 44), que nous serons heureux si nous avons le cœur pur (Mt 5, 8), que nous
n’entrerons pas dans le royaume des Cieux à moins de changer pour devenir comme
les enfants (Mt 18, 3). Oui, cette naissance est la promesse de grands
changements : tout va devenir possible.
Les communautés Foi et Lumière sont des lieux où nous
apprenons le mieux à vivre ces changements radicaux : ce sont les plus
faibles, les plus fragiles et les plus dépendants qui sont nos maîtres pour
nous faire comprendre le sens profond de l’Évangile ; nous disons à Jésus
dans notre prière que nous voulons vivre
une alliance d’amour dans cette famille qu’il nous a donnée pour partager nos
souffrances et nos difficultés, nos joies et notre espérance. Oui, tout
change avec nos amis handicapés, ce sont eux qui nous font découvrir le visage
et la présence de Jésus qui nous attend dans leur faiblesse et leur fragilité.
Ils sont les signes vivants par lesquels la gloire de Dieu peut se manifester :
elle le fait à travers la fragilité, la leur, mais aussi celle de chacun, une
fragilité qu’il faut reconnaître et accepter, une fragilité qui peut devenir
une force dès lors qu’elle n’est pas étouffée par des désirs de toute-puissance.
Laissons-nous conduire par les membres les plus
fragiles de nos communautés jusqu’à l’enfant Jésus qui nous attend, emmailloté
et couché dans une mangeoire ; toutes nos tristesses vont disparaître et nous
repartirons consolés. Nous pourrons tous ensemble, avec les bergers, glorifier et louer Dieu pour tout ce que
nous avons entendu et vu (cf. Lc 2, 20). Tout change, voici que je fais toutes choses nouvelles (Ap 21, 5).
Continuons notre marche avec le jeune Samuel qui
n’aurait pas été le dernier à répondre à l’invitation des anges à aller à la
crèche : joyeux Noël à tous !
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