Je voudrais partager avec vous une interrogation provenant d’une personne trisomique 21. Une question la perturbait depuis quelque temps, et un jour, elle demande à son médecin : "Dis-moi, quand je serai au ciel, est-ce que j’aurai encore mon chromosome en trop ? " Et le médecin lui répond : "Mais oui, bien sur, tu l’auras encore !"
Quand j’ai entendu ce témoignage, j’ai été très choqué, particulièrement en pensant à Julie ! Je m’imaginais les choses bien différemment : Julie au ciel, n’ayant plus son handicap, chantant avec tous les saints et les anges la gloire de Dieu !
Et puis un jour, j’ai eu la réponse à ma question : à Pâques, Jésus n’est pas ressuscité sans ses plaies, c’est d’ailleurs ce qui a permis à Saint Thomas de le reconnaître ! Saint Thomas n’imaginait pas que Jésus ressusciterait sans les marques des clous ni la plaie de la lance dans son côté. Alors pourquoi nos amis handicapés feraient-ils différemment ? Les plaies, les blessures, les handicaps, les souffrances sont des signes par lesquels l’amour de Dieu se manifeste, nous en sommes les témoins à chacune de nos rencontres de communauté Foi et Lumière. Et les grâces que nous recevons, c’est de pouvoir dire comme Saint Thomas notre émerveillement : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » et de partir dans le monde pour témoigner de la joie vécue auprès des meilleurs amis de Jésus !
Oui, il y aura toujours des personnes avec des chromosomes en trop au paradis, mais elles n’auront plus à en souffrir ! Ca sera pour elles comme un coupe-file pour atteindre les premiers rangs ; alors si nous sommes leurs amis… peut-être nous emmèneront-elles à leur suite ?
Chantons tous notre joie en cette fête de la résurrection : « Alléluia, Jésus est ressuscité ! » Si nous le chantons tous aussi fort que Julie, ça va s’entendre !
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