La Guadalupe accueille "à coeur ouvert" !

Du 12 au 15 juillet, les communautés de la province ₺Corazones Abiertos₺ (Cœurs ouverts) se sont retrouvées dans la ville de México pour fêter les 40 ans de Foi et Lumière par un pèlerinage à la Vierge de la Guadalupe. Les deux premiers jours ont permis de se préparer à cette démarche par des enseignements donnés par Maria-Silvia (de Sao Paulo), vice-coordinatrice internationale qui accompagne la province, par Zilda (de Sao Paulo également) qui fut la première coordinatrice d’une très grande zone (qui regroupait à l’époque les pays d’Amérique Latine et des Caraïbes), par le Père Isaac, aumônier international, et par moi-même.

Maria-Silvia et Zilda

Zilda, toujours aussi jeune, dynamique et enthousiaste, a évoqué notamment le souvenir d’un grand pèlerinage qui a eu lieu à México en 1987 avec tous les pays de cette zone : cet événement est encore très présent dans les mémoires et le pèlerinage de 2012 était aussi une action de grâce pour ce qui avait été vécu ici-même il y a 25 ans.

Un responsable du sanctuaire est venu présenter l’histoire de Saint Juan Diego Cuauhtlatoatzin, à qui la Vierge est apparue en 1531, et nous aider à nous mettre dans l’esprit de la démarche du pèlerinage que nous allions faire le lendemain. Mais la meilleure préparation fut ce qu’Elsa, coordinatrice de la province, avait écrit dans le livret d’accueil : ₺ […] En ces temps où nous nous sentons oppressés par nos peurs […] nos manques d’accueil […], Marie vient nous protéger. Marie a choisi Juan Diego, un humble indien, pour lui faire connaître Jésus. Aujourd’hui, par l’intermédiaire des plus petits, nos amis handicapés, Marie nous emmène à la  rencontre de son Fils et nous fait connaître son message grâce à leur simplicité et à leur transparence. Foi et Lumière se réjouit de cet événement et nous rappelle que nous devons être des vrais « messagers de la joie », pour propager ce message de paix et d’amour. La province Cœurs Ouverts ouvre son cœur pour vous accueillir et vous amener aux pieds de Notre Mère : Marie de Guadalupe₺.

En marche vers la basilique

Le manteau de Juan Diego

Dès le lendemain matin, nous nous sommes préparés à partir en récitant le chapelet. Nous avons prié avec les mystères de Foi et Lumière… c’était pour moi une première et j’en ai été très touché ! Puis nous nous sommes mis en route vers le sanctuaire : nous étions environ 160 venus du Mexique, du Honduras, de République Dominicaine et du Nicaragua. Depuis ma dernière visite (en 1975 !), une nouvelle basilique a été construite pour que les très nombreux pèlerins (près de quinze millions par an) puissent assister aux célébrations, pour que le manteau de Juan Diego, porteur de l’image miraculeuse de la Vierge, soit mieux mis en valeur et plus visible. Nous avons marché vers cette basilique, en suivant les nombreuses bannières, avant d’entrer dans la basilique où une messe a été célébrée par le Père Isaac et les aumôniers présents. La basilique est très grande et les personnes qui étaient présentes ont été très nombreuses à entendre notre message de joie !

Le soir, il y eut une grande fiesta, ₺fiesta de fe, fiesta de luz₺ ! Tous avaient apporté leurs costumes traditionnels et ce fut une succession de chants et de danses, tous plus joyeux les uns et les autres ! Les sourires montraient bien que la journée avait été bénie et que cette fête était une véritable action de grâce !

Fiesta fiesta de fe, fiesta fiesta de luz !

Le dimanche matin, une messe suivie d’un envoi a permis à chacun de repartir le cœur plein de souvenirs, les échanges de cadeaux furent nombreux, et les « abrazos muy fuertes » ! Merci à Elsa et à toute l’équipe provinciale pour avoir organisé un si beau pèlerinage et je souhaite qu’il marque autant les mémoires et qu’il soit aussi fructueux que le pèlerinage de 1987 !

J’ai commenté à la fin du pèlerinage le nom de la province : ₺Corazones abiertos₺ en me souvenant d’un très beau texte de Charles Péguy… les cœurs ouverts des communautés venues en pèlerinage auprès de la Vierge de Guadalupe sont des cœurs blessés, aptes à recevoir la grâce de Dieu !   ₺Les honnêtes gens n’ont point de défaut eux-mêmes dans l’armure. Ils ne sont pas blessés. Leur peau morale constamment intacte leur fait un cuir et une cuirasse sans faute. Ils ne présentent pas cette ouverture qui fait une affreuse blessure, […] une mortelle inquiétude, […] une cicatrice éternellement mal fermée. Parce qu’ils ne sont pas blessés, ils ne sont pas vulnérables. […] La charité même de Dieu ne panse point celui qui n'a pas de plaies. C'est parce qu'un homme était par terre que le Samaritain le ramassa. C'est parce que la face de Jésus était sale que Véronique l'essuya d'un mouchoir. Or celui qui n'est pas tombé ne sera jamais ramassé ; et celui qui n'est pas sale ne sera pas essuyé. ₺

Que vos cœurs restent bien ouverts et accueillants aux appels des plus petits d’entre nous !


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