Une belle année se termine, en route pour 2013 ! |
En cette fin d’année 2012, nous pouvons tout d’abord rendre grâce pour tous les merveilleux pèlerinages qui ont eu lieu dans les provinces, tous différents, tous porteurs de notre message de joie ! De la joie, nous en avons bien besoin, et la dimension prophétique de notre "Bonne Nouvelle" est d’autant plus importante que ce que nous voyons et entendons des "signes des temps" ne nous pousse pas vraiment à la joie… En ce temps de Noël, il nous faut venir vers l’enfant Jésus pour lui offrir tout ce que nous avons vécu de beau et d’intense, mais aussi de triste et de désespérant, et lui demander de nous redonner l’Espérance !
Parmi les souvenirs de cette année qui m’ont marqué, j’en
relèverai trois : trois petits flashes qui m’ont montré que, avec Jésus
dans nos communautés, tout est possible. « Dans le monde, vous trouverez la détresse, mais ayez
confiance : moi, je suis vainqueur du monde. » (Jn 16, 33).
En mai, j’ai entendu Philippe
Pozzo Di Borgo, dont l’histoire a inspiré le film "Intouchables",
dire : « Ce n’est pas quand
j’ai eu cet accident de parapente qui m’a rendu tétraplégique que je suis
devenu handicapé, c’est quand ma femme est morte et que je me suis retrouvé
seul ». La solitude, c’est pire que le handicap ! Cela m’a fait
réaliser l’importance de nos communautés Foi et Lumière, combien il est
important d’aller chercher tous ceux qui sont en attente de ces relations
d’amitié que nous vivons, qui font du bien et qui redonnent de l’espérance!
En août, le jour de la fête de Saint Maximilien Kolbe, en
nous rendant vers Varsovie pour le pèlerinage de la province Pologne
Centre-Est, nous nous sommes arrêtés brièvement devant les camps d’Auschwitz et
de Birkenau. Il faisait un temps de circonstance, lugubre… Je me suis rappelé
ce livre que j’avais lu quelque temps auparavant, écrit par Magda
Hollander-Lafon, rescapée de ces camps, intitulé : "Quatre petits
bouts de pain ; des ténèbres à la joie". Elle y dit : « J’ai compris que je ne pouvais
appeler personne dans le meilleur de lui-même sans être moi-même libérée de mes
propres blessures, de mes peurs, de mes violences. Alors seulement je peux
accueillir l’autre là où il est ». Cela m’a fait réaliser que la joie
que nous vivons à Foi et Lumière passe forcément par l’identification et
l’acceptation de nos propres handicaps, et certainement pas par le déni, que
cela donne l’espérance qui fait passer des ténèbres à la joie.
En octobre, un ami de Foi et Lumière de Syrie est venu nous
rejoindre pendant que le Conseil d’Administration était réuni au Liban. Il nous
a raconté comment Foi et Lumière continuait sa mission dans son pays, d’une
manière différente, mais la nécessité de se rencontrer est encore plus forte
dans les circonstances dramatiques que vit son pays. Il y a notamment ce besoin
de solidarité qui fait que certaines personnes handicapées déplacées ont besoin
d’être accueillies et hébergées… Foi et Lumière peut et doit s’adapter pour
faire des actions inhabituelles mais tellement nécessaires quand il s’agit de
questions de vie ou de mort…
Alors, demandons à Jésus, qui est venu prendre chair et
partager notre humanité, de nous redonner l’Espérance, cette vertu qui est si
merveilleusement présentée par Charles Péguy…
Je vous souhaite un très joyeux Noël, un Noël plein
d’Espérance, pour chacun d’entre vous, pour chacune de vos communautés, et tout
spécialement à celles qui s’appellent Espérance !
Charles Péguy |
Ce qui m'étonne, dit
Dieu, c'est l'espérance.
Et je n'en reviens pas.
Et je n'en reviens pas.
L'Espérance est une
petite fille de rien du tout.
Qui est venue au monde le jour de Noël de l'année dernière.
C'est cette petite fille pourtant qui traversera les mondes.
Comme l'étoile a conduit les trois rois du fin fond de l'Orient.
Vers le berceau de mon fils.
Ainsi une flamme tremblante.
Elle seule conduira les Vertus et le Mondes.
La petite Espérance s'avance entre ses deux grandes sœurs
Et l'on n'a d'attention
Qui est venue au monde le jour de Noël de l'année dernière.
C'est cette petite fille pourtant qui traversera les mondes.
Comme l'étoile a conduit les trois rois du fin fond de l'Orient.
Vers le berceau de mon fils.
Ainsi une flamme tremblante.
Elle seule conduira les Vertus et le Mondes.
La petite Espérance s'avance entre ses deux grandes sœurs
Et l'on n'a d'attention
que pour les deux
grandes sœurs.
Qui vont au plus pressé.
Le peuple chrétien ne voit que les deux grandes sœurs,
Qui vont au plus pressé.
Le peuple chrétien ne voit que les deux grandes sœurs,
Et il ne voit
quasiment pas celle qui est au milieu.
La petite, celle qui va encore à l'école.
Et qui marche.
Perdue entre les jupes de ses sœurs.
Et il croit volontiers que ce sont les deux grandes
La petite, celle qui va encore à l'école.
Et qui marche.
Perdue entre les jupes de ses sœurs.
Et il croit volontiers que ce sont les deux grandes
Les aveugles qui ne voient pas au contraire.
Que c'est elle au milieu qui entraîne ses grandes sœurs.
L'Espérance voit ce qui sera.
Dans le temps et dans l'éternité.
Pour ainsi dire le futur de l'éternité même.
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