Le jeune Joseph Ratzinger se souvient de son cousin germain |
« Une de mes
tantes, à qui nous rendions visite fréquemment, était la maman d’un enfant
robuste, plus jeune que moi de quelques années, chez qui se manifestaient,
progressivement, les symptômes typiques du syndrome de Down. Dans la simplicité
de son intelligence “embuée” il suscitait une grande sympathie, et sa mère qui
avait perdu une petite fille, prématurément, lui était très affectionnée ».
Ces mots du Cardinal Joseph Ratzinger, qui datent de 1996, sont exceptionnels :
il n’a en effet que très rarement parlé de son cousin trisomique, assassiné par
les nazis. Ce jour là, c’était à l’occasion d’une conférence internationale
organisée par le Conseil pontifical pour la pastorale des Services de la Santé
et le titre de la conférence était : “https://fr.zenit.org/2005/05/19/la-grandeur-de-l-etre-humain-c-est-sa-ressemblance-avec-dieu/”.
Ce texte est magnifique et je vous invite à le lire et à le méditer
dans son intégralité ; vous y verrez de très belles phrases, non seulement sur ses souvenirs personnels,
très touchants, par lesquels il commence, mais aussi des réflexions très
profondes sur la manière dont toute personne, et en particularité les plus petits et les plus souffrants, reflète l’image même de Dieu. En voici
un florilège, qui ne donne qu’un petit aperçu de cette conférence qui devrait être
un texte référence pour notre mouvement !
« C’est ainsi que
la lumière de Dieu repose sur les personnes souffrantes, dans lesquelles la
splendeur de la création s’est extérieurement obscurcie ; elles sont d’une
manière très particulière semblables au Christ crucifié, à l’icône de l’amour,
elles présentent certains points communs, avec celui qui, seul, est “l’image
même de Dieu”. »
« Nous aimons en
tous les humains, mais surtout chez les êtres souffrants, chez les handicapés
mentaux, ce qu’ils seront et ce qu’ils sont déjà en réalité, dès maintenant.
Dès maintenant, ils sont fils de Dieu – à l’image du Christ, même si ce qu’ils
deviendront n’a pas encore été manifesté. »
« Qu’il me soit
permis ici de témoigner de l’amour de l’Église envers les personnes atteintes
de souffrances mentales. Oui, l’Église vous aime. Elle n’éprouve à votre égard
que la seule “prédilection” naturelle d’une mère pour ses fils les plus
souffrants. Elle n’est pas simplement dans l’admiration de ce que vous serez un
jour, mais de ce que vous êtes déjà. »
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