La conference de Marie-Hélène |
L'accueil de la province UK Nord à la Trinity University de
Leeds fut excellent et le nom de cette université m'a rappelé la rencontre de
Lourdes, où le Père Jim Corkery avait comparé Foi et Lumière - et ses relations
de réciprocité dans des rapports d’égalité - à la Sainte Trinité. Il y avait
donc une certaine logique à être là, cinq ans après Lourdes, pour nous
retrouver, faire le bilan de ces cinq ans, et repartir dans nos provinces les
bras chargés de beaux fruits à distribuer dans les communautés.
Ce numéro spécial "Leeds" de « Hisse et
Ho ! » va permettre à ceux qui y étaient de retrouver ce que nous
avons vécu pendant cette super-semaine, et à ceux qui n’y étaient pas de mieux
comprendre ce qui s’est passé à Leeds. Il ne se veut pas un album souvenir, mais
plutôt un document de référence pour aller de l’avant, pour poursuivre
l’aventure, pour continuer à porter du fruit.
Je ne vais pas faire ici mon propre compte-rendu, mais je
vais reprendre cinq éléments concrets que je retiens de notre rencontre :
Louange, Enthousiasme, Élan, Discernement, Souffrance (LEEDS)
D’abord, la Louange ou l’action de grâce pour tout ce qui
s’est passé de beau, mais si je ne devais retenir qu’une seule chose, ça serait
la présence parmi nous de Bishop Patrick Rooke : nouvellement nommé
délégué de la Communion Anglicane auprès de Foi et Lumière par l’Archevêque de
Canterbury, il est venu passer quatre jours parmi nous. Père de Susanna, jeune
femme trisomique contemporaine de Julie, il a été tout de suite à l’aise parmi
nous : son attitude très ouverte, son air bienveillant et son sourire lui
ont permis de rencontrer beaucoup de monde et, je l’espère, de faire progresser
l’œcuménisme !
L’Enthousiasme de tous m’a beaucoup marqué ; il y avait
notamment des soirées très animées qui ont permis de faire grandir l’amitié
avec l’aide de quelques verres de bière et de la belle musique ! Mais ce
qui m’a le plus frappé, ce fut l’équipe des T-shirts verts ; il y avait en
particulier des jeunes des communautés locales qui ont fait un travail parfois
ingrat - comme de courir après les écouteurs manquants après les séances dans
l’auditorium – mais toujours avec un grand sourire. Je rêve de jeunes comme eux
pour dynamiser nos communautés qui vivent trop tranquillement. Le pape François
a invité les jeunes à mettre de la pagaille dans les diocèses, j’invite les
jeunes à mettre une pagaille joyeuse dans nos communautés !
L’Elan est celui avec lequel nous sommes repartis dans nos
communautés ; cet élan est pour beaucoup dû à la présence parmi nous de
Marie-Hélène Mathieu. Très entourée, très photographiée, ce genre d’événements
est pour elle comme une cure de jouvence ! Cela lui fait autant de bien
que celui qu’elle donne à tous et à chacun. On dit parfois que l’avenir se
construit sur la connaissance que nous avons du passé ; donc, les origines
de notre mouvement, à Lourdes en 1971 doivent toujours rester vivantes dans
notre mémoire collective, même si, comme l’a rappelé Marie-Hélène dans sa
conférence, nous ne sommes pas appelés à imiter nos fondateurs, mais à revenir
à la source de leur inspiration. Alors, nous avons reçu à Leeds de l’élan pour
poursuivre la belle aventure de Foi et Lumière !
Le Discernement, nous l’avons vécu à plusieurs
reprises : après avoir écouté John Sargent, quand nous avons préparé nos
votes pour chacun des membres du Conseil d’Administration, quand nous avons
décidé les priorités pour les cinq années qui viennent, nous avons posé des
gestes forts qui nous engageaient nous-mêmes, mais aussi l’ensemble des membres
des 1500 communautés Foi et Lumière à travers le monde. Toutes ces personnes
que nous représentions sont toutes différentes, avec une sensibilité
différente, avec une histoire personnelle différente, avec une culture
différente, il y a ceux qui ont des difficultés à comprendre le chemin que nous
allons suivre, et pourtant personne ne doit être laissé de côté. Ayant pris
conscience de tout cela, j’ai personnellement vécu ce temps de discernement
avec un peu de difficulté.
La Souffrance fut pour moi de ne pas avoir autour de moi
tous ceux que j’attendais. Ann Emmott m’a dit combien elle était heureuse de
voir tant de personnes de sa province le jour de la fête avec les
communautés : « je me sens comme une mère poule avec tous ses
poussins », m’a-t-elle dit ! Je l’ai beaucoup enviée, car j’étais si
malheureux de voir que tant de provinces n’étaient pas représentées (Syrie,
Liban Sud et Jordanie, Egypte Nord et Soudan, Egypte Centre, Egypte Sud et
Koweït, Afrique de l’Est) et que quatre vice-coordinateurs internationaux
n’avaient pas pu venir.
Les quelques photos que j'ai prises
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