Il est trois heures du matin, l’avion en provenance du Caire
vient d’atterrir à Kuwait City. A peine les roues ont-elles touché le sol que
les téléphone portables se mettent à vibrer, siffler, sonner et plusieurs
personnes autour de moi se mettent même à téléphoner ! Mais qui
peuvent-ils appeler à une heure aussi matinale ? Ce fut ma première
surprise de ces deux jours passés dans ce pays que je découvrais.
Après des formalités un peu longues pour obtenir un visa
(payable seulement en monnaie locale et les bureaux de change étaient en panne…),
je retrouve un grand comité d’accueil avec Fadi, le vice-coordinateur qui
accompagne les deux communautés du Koweït. Nous ne perdons pas de temps en
salutations… car il est tard (ou tôt ?) et Fadi m’accompagne jusqu’à la
cathédrale de la Sainte Famille de Kuwait City où je serai logé pour les deux
nuits qui viennent.
La cathédrale de la Sainte famille à Kuwait City |
Après quelques heures de repos, c’est déjà l’heure de la
grande célébration de la fête de la Lumière à la cathédrale (heureusement, je
suis déjà sur place !). Les deux communautés sont là et se préparent à
entrer en procession devant les célébrants, la messe étant présidé par le nonce
apostolique, Monseigneur Petar Rajič. Parmi les prêtres présents, il y a
l’aumônier national, Abouna Angelos, un Égyptien, qui a été nommé par l’évêque.
Cette procession est très longue, car les deux communautés sont très nombreuses,
une bonne centaine de personnes peinent à trouver de la place car la cathédrale
est déjà pleine pour la messe dominicale (un vendredi…), une des treize messes
qui seront célébrées aujourd’hui dans une dizaine de langues différentes (sans
compter celles qui seront célébrées dans les trois autres paroisses de la
ville). L’homélie de Monseigneur Petar est centrée sur Foi et Lumière qu’il
connaît bien : il a un neveu autiste et il parle très bien de Lourdes, des
souffrances et de la manière dont nous pouvons les changer en joie. A l’issue
de la messe, je suis invité à présenter Foi et Lumière à l’assemblée, ce que je
fais volontiers, priant, comme à chaque fois que je dois faire cet exercice
délicat, qu’à travers mes paroles, l’Esprit touche les cœurs. Une personne doit
être particulièrement attentive, je l’espère, une femme que Fadi m’a présentée
avant le début de la messe. C’est une personne contact pour démarrer Foi et
Lumière dans la paroisse de la cathédrale…
La fête commence avec le nonce ! |
Nous avons ensuite célébré comme il se doit la fête de la
Lumière, dans les locaux de la cathédrale : il y a eu beaucoup de joie, de
chants, de danses et un grand et beau gâteau que nous avons été nombreux à couper,
puis à déguster !
Il y a donc deux communautés dans le pays, une arabophone réunissant
des membres provenant d’Égypte, de Syrie et du Liban (Antoinette, la
responsable, est libanaise) et une anglophone réunissant principalement des membres
d’origine indienne (Marilyn, la responsable, est indienne) et des Philippines
(mais j’ai aussi rencontré un Grec). Pour un pays qui compte trois millions d’expatriés
(dont 350000 catholiques) en plus des deux millions d’autochtones, il pourrait
y avoir plus de communautés ! Déjà, celles qui existent sont très
nombreuses et deux des quatre paroisses pourraient certainement en accueillir
au moins une.
Avec les équipes des deux communautés |
Dans la soirée, j’ai pu rencontrer les membres des équipes de
coordination et nous avons beaucoup parlé de Foi et Lumière avant de terminer
la soirée dans un restaurant indien !
Le deuxième jour, avec quelques amis, nous allons visiter le
musée national et le musée naval, me permettant de mieux comprendre les
réalités de ce petit pays ; j’y ai vu que des ruines d’une très vieille
église (5ème siècle) avaient été retrouvées dans l’ile de Failaka. Puis
nous sommes allés jusqu’au marché local d’où je sui ressorti coiffé d’un
superbe keffieh !
Un nouveau koweïti ! |
le souk de Kuwait City |
Un thé à la menthe bien mérité |
Nous avons ensuite déjeuné chez Fadi où nous avons
retrouvé toute sa famille et sa mère ainsi que les responsables des communautés
pour un très bon déjeuner. Puis, selon une tradition très courante au Moyen
Orient, nous sommes allés rendre visite à ceux qui n’avaient pas pu se libérer
la veille : avec Andrew, jeune homme trisomique, nous sommes allés
rejoindre sa mère et sa sœur qui veillaient auprès de son père Maurice, ancien
trésorier de sa communauté. Maurice est très malade et se trouve au centre de
soins palliatifs. Là, Abouna Angelos a administré à Maurice le sacrement des
malades ; ce fut un temps extrêmement touchant ! Ensuite, nous sommes
allés rendre visite à une famille dont la fille handicapée n’était pas
suffisamment en forme pour venir jusqu’à la cathédrale. Ce fut une visite très
chaleureuse qui fut malheureusement écourtée car le temps de rejoindre l’aéroport
était arrivé ! A l’enregistrement, une dame très gentille, voyant ma
prochaine étape au Liban, m’a demandé quand j’allais retourner en France ?
Je lui ai demandé comment elle savait que j’étais Français et elle m’a dit qu’elle
était à la messe à la cathédrale la veille où elle m’avait entendu et qu’elle
avait été touchée par ce que j’avais dit ! Cela m’a valu une invitation au
salon réservé aux passagers voyageant en classe affaires !!
Après ces deux jours passés au Koweït, j’en suis reparti
avec beaucoup de joie et d’enthousiasme ! Les deux communautés existantes
sont très belles et prêtes à donner vie, non seulement au Koweït, mais aussi :
- dans les autres pays du Golfe, car l’évêque italien, Monseigneur Camillo Ballin (Missionnaire Combonien du Cœur de Jésus), est aussi
le vicaire apostolique pour l’Arabie septentrionale : son territoire
couvre également Bahrein (où il était pendant mon séjour au Koweït pour suivre
les travaux de construction de sa future cathédrale) et le Qatar. Le nonce
apostolique couvre aussi ces pays et les Émirats Arabes Unis. Dans tous ces
pays, la population est de même nature qu’au Koweït et il devrait y avoir beaucoup
de communautés Foi et Lumière.
- en Inde, beaucoup de familles vivant au Koweït ont des
familles ou des amis qui peuvent être intéressés par Foi et Lumière.
- au Sri Lanka, car j’ai rencontré à la cathédrale un prêtre sri-lankais
de passage qui m’a dit que Foi et Lumière pourrait faire beaucoup de bien dans
son pays.
C’est donc le cœur bondissant de joie que je suis reparti de
ce pays plein de promesses, confiant la croissance de Foi et Lumière dans cette
partie du monde à Notre Dame d’Arabie !
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