Conférence à Gap |
Au cours
des dernières semaines je suis allé présenter le livre "Moi, Marie, femme
de Cléophas" au centre diocésain de Gap (Hautes Alpes), à la librairie
UOPC de Bruxelles, puis à la Viale-Europe, une communauté d’environ 25 jeunes
adultes venus à Bruxelles pour le travail ou leurs études. Entre temps,
j’avais été invité à une séance de signature à la librairie de la Procure à Versailles. Enfin, au cours d'un pèlerinage en Suisse, j'ai été invité à présenter le livre aux communautés de la province "Monts et Vallées sans Frontière".
On me demande
souvent quelle a été l’inspiration qui m’a poussé à écrire ce livre, quelles
sont les origines de cette initiative. Je réalise de plus en plus, à force de répondre
à toutes ces questions, combien ce travail d’écriture me dépasse. Cette femme, Marie,
n’est mentionnée qu’une seule fois dans un verset des Évangiles (Jn 19, 25) :
je suis allée la retrouver pour raconter, à travers elle, ma propre histoire. J’ai
voulu, à travers ses aventures et ses tribulations, dire combien son amitié
avec Jésus et Marie sa mère ont bouleversé sa vie. Pour cela, il m’a fallu
faire trois exercices très périlleux : remonter le temps d’environ 2000
ans, voyager jusqu’en Terre Sainte (où je ne suis encore jamais allé), et surtout…
me mettre dans la peau d’une femme !
Conférence à Bruxelles |
J’ai si
souvent entendu Jean Vanier parler de l’Évangile comme s’il avait véritablement
été le témoin de ce qu’il raconte. Il est si familier de tous ces personnages
qui peuvent nous paraître lointains que j’ai tenté à mon tour de pousser les
portes qui existent - si on les cherche bien - pour entrer et aller me promener
dans tous ces lieux dont parlent les évangélistes. Et ça marche ! Et j’ai
réalisé que ce que disent Jean Vanier et Marie-Hélène Mathieu est vrai :
ce ne sont pas eux qui ont fondé Foi et Lumière ou l’Arche, mais Jésus et Marie
sa mère ! J’ai découvert combien Saint Pierre peut être d’un tempérament simple,
chaleureux et coléreux ; j’ai imaginé Saint Paul dur avec les autres et
avec lui-même, mais attentif aux autres et capable de se remettre en cause
devant la simplicité d’un jeune garçon handicapé.
Présentation du livre en Suisse |
Aujourd’hui,
Marie, la femme de Cléophas a traversé les siècles et elle m’accompagne et me
pousse à être attentif à chacun. Ces communautés de rencontre qu’elle a fondées
à l’initiative de Jésus et de Marie à partir de Béthanie, elle a le souci de
les voir continuer à se développer partout où cela est possible.
C’est
ainsi que j’ai été touché par cette jeune femme, maman d’un enfant trisomique
de trois ans : je n’ai pas pu lui conseiller de rejoindre la communauté
Foi et Lumière de sa paroisse car ils sont bien plus âgés en moyenne qu’elle… Elle
n’a comme seul secours et seul objectif de rejoindre d’autres parents comme
elle à travers les réseaux sociaux pour échanger et partager ; elle y
trouve pour le moment du réconfort et les informations nécessaires sur les
prises en charge possibles pour son fils ; elle peut dire plus de choses à
travers l’anonymat de son clavier et de son écran d’ordinateur… mais il faudra
bien un jour qu’elle passe par de vraies rencontres et de vraies amitiés.
J’ai aussi
rencontré une autre maman. Son fils handicapé est bien plus âgé et a une
sociabilité quasiment nulle ; c’est un grand gaillard deux fois plus grand
qu’elle et le seul réconfort qu’elle a (elle vit seule avec son fils depuis que
son mari l’a quitté) est de venir à Foi et Lumière qu’elle a découvert depuis peu.
Elle paraît toujours très tendue, anticipant tout ce que son fils peut imaginer,
et ses larmes ne sont jamais très loin… Que faire pour l’aider et la soulager ?
Comment rejoindre les autres familles qui sont comme elles ?
Foi et
Lumière n’a peut-être pas qu’un seul modèle pour venir en aide aux familles qui
ne s’en sortent pas toutes seules. Il faut se mettre à l’ouvrage pour trouver
des solutions nouvelles, à l’intérieur du cadre défini pour l’appel, l’identité
et la mission de Foi et Lumière que nous avons travaillé récemment. Marie,
femme de Cléophas, veut nous inciter à faire comme elle, à faire comme Jean et
Marie-Hélène l’ont fait à leur tour : nous sommes tous appelés à être
fondateurs, à imaginer des solutions nouvelles pour soulager les familles qui
ont tant de mal à vivre la solitude, la souffrance, le rejet à cause de leurs
enfants ayant un handicap. Il faut y aller !
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