jeudi 28 juillet 2011

Une belle rencontre au Togo

Le Père Joan Soler i Ribas, qui a démarré une communauté à Dapaong, dans le nord du Togo (voir l'article du 18 octobre 2010), nous envoyé un beau récit d'une rencontre de deux jours qui a eu lieu il y a quelques jours. Vous verrez qu'il n'y a pas besoin de grand chose pour faire briller les étoiles qui sont dans le coeur de chacun !

Chers amis de Foi et Lumière, j’aimerai vous raconter ce qui est une grande nouvelle : notre première rencontre de deux jours du groupe de Foi et Lumière au Togo, à Dapaong. Tout s’est très bien passé, car on l’avait bien préparée avec les amis : Hortense, Sophie, Joseph, Honorine… et nous étions un peu nerveux pour savoir si tout irait bien ; heureusement, le bon Dieu nous a accordé un bon succès. Tôt le matin, Martine, une fille trisomique, était déjà assise a l’apatam, toute timide comme elle l'était dans la première rencontre, mais cette fois elle s’est jeté littéralement dans mes bras pour me saluer ! Il manquait encore plus d’une heure pour le départ. Petit à petit, les enfants, les parents et les amis sont arrivés. La joie était si grande, que le soleil a brillé avec plus de force que les autres jours, et de gauche à droite, les parents nous remerciaient déjà beaucoup pour cette rencontre qui n’avait pas encore débuté. À 9 heures, le petit bus de 12 places est arrivé. Nous étions 30 ! Mais pas de problème, l’un à coté de l’autre, les tams-tams prêts à sonner, les chants, les sourires, l’amitié… la joie qu’ils avaient, pour la première fois, d’être eux même, les protagonistes d’un pèlerinage. Quelques uns, qui venaient pour puiser l’eau, nous regardaient, un peu étonnés, mais la joie est entrée aussi dans ces cœurs.

Après, une fois à la maison, nous avons fait une petite excursion à la grotte pour saluer Notre Dame des sources de Daluag, nous avons bien mangé, à notre faim, nous avons préparé le théâtre, nous avons prié, nous avons partagé la chambre et, en définitive, on a eu la sensation que nous étions une vraie famille. Le lendemain, au moment du départ, tout le monde était vraiment heureux. "Il faut rester plus de jours !" disaient les uns. "Quand en ferons-nous une autre ?" disaient les autres. Et Claude, qui ne parle pas, m’a pris par une main, et le petit Bulbila m’a pris l’autre main, et ensemble nous sommes allés chercher la voiture pour le départ. A nouveau, les tams-tams, et puis les chants ont repris. À notre arrivée, les mamans m’ont pris à part : "Nous voulons demander une messe pour le dimanche, pour remercier le bon Dieu pour cette rencontre". Et une autre mère m’a demandé : "Est-ce que les enfants peuvent venir ?". "Bien sûr !" je lui ai dit, "ils doivent venir. Ils sont les préférées de Dieu dans notre communauté." Elles ont souri. Le dimanche, seulement trois des handicapés sont venus. Mais trois, chers amis, c’est déjà une grande réussite. Ils ont coupé la grande toile de la honte qui m’a permis, à moi, de goûter le premier fruit de ce groupe qui vient de naître.

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