mercredi 16 novembre 2011

Deux roses pour l'éternité


Je suis resté longtemps sans écrire... mais maman est "entrée dans l'éternité" après une longue et belle vie... Si ce blog est destiné à parler de Foi et Lumière, je n'oublie pas sa présence à nos côtés à Lourdes en 1991 et en 2001, je n'oublie pas la tendresse de ses relations avec Julie. Et les deux prêtres qui ont été présents à l'église et au cimetière sont deux aumôniers de Foi et Lumière. Alors, oui, maman a bien sa place dans ce blog !

 Lorsque maman dut quitter sa chère maison dans laquelle elle était née 91 ans plus tôt, elle a aussi quitté son jardin et ses fleurs qu’elle aimait tant. Il fallait voir comment elle les arrosait, les soignait, les bichonnait et leur parlait ! Elle était si fière de nous les montrer quand nous passions la voir ! "Regardez mes roses, mes crocus, mes primevères, mes hortensias, mes géraniums, et mes zinnias, ne sont-ils pas tous resplendissants ! "
Pendant près de cinq ans, je suis sûr qu’elle a pensé chaque jour à ses fleurs, elles étaient restées dans son cœur, elle se sentait responsable de sa rose et de toutes les autres fleurs de son jardin. Julie a bien essayé de la consoler en lui disant un jour "Mamie, tu vois, maintenant, ta chambre, c’est comme ta maison, et les fleurs sur la fenêtre, c’est comme ton jardin ! ", mais elle a gardé son air triste.
Le jour de son enterrement, quelques-uns de ses petits enfants ont pu entrer dans la maison et dans le jardin ; il y avait des fleurs qui avaient continué à pousser, espérant qu’un jour, quelqu’un passerait pour les cueillir. Ils ont pris deux roses, en souvenir de leur grand-mère.
Pendant la cérémonie au cimetière, ils ont posé les deux roses sur le cercueil, pensant que leur grand-mère était heureuse de revoir ses fleurs. Puis ce fut la fin de la célébration et le personnel des pompes funèbres a commencé à préparer la phase ultime (et la plus difficile à vivre) de leur travail, descendre le cercueil dans la tombe ; avant cela, l’un des quatre porteurs a dû penser que ces deux roses avaient une importance particulière, car il les a prises et, avec beaucoup de délicatesse, les a placées sous les bras du Christ sur le crucifix. En faisant ce beau geste, il ignorait le sens que nous lui donnerions, il ignorait qu’il allait provoquer beaucoup d’émotions… oui, maman, tes fleurs t’ont attendue, tu es maintenant entre les bras de Jésus à qui tu peux dire : "je suis restée responsable de mes roses, regarde-les, elles sont si belles ! Je suis fière de mes enfants et petits-enfants qui m’ont fait ce beau cadeau ! "

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